Techno-pâturage, pâturage tournant dynamique ou pâturage cellulaire ont tous un point commun : les animaux séjournent très peu de temps sur chaque paddock, avec un chargement instantané important. En ovins, il peut atteindre 1 000 brebis par hectare. Ce sont des systèmes comparables qui privilégient le pâturage et les stocks sur pied. « A chaque passage, les animaux ne mangent que le meilleur », soulignent Laurence Sagot, du Ciirpo (1), et Mathieu Vaillant, qui rédige un mémoire sur le sujet. On ne se préoccupe pas de la hauteur de sortie. Le but étant de limiter les stocks au maximum car ils sont coûteux.

Une organisation différente

Cette technique, courante en Nouvelle-Zélande, rencontre quelques adeptes en France. André Delpech, à la tête de 1 600 brebis dans le Lot, avec son épouse Agnès et son frère Francis, en fait partie. Depuis quinze ans, ils n’ont pas cessé d’améliorer et d’adapter la technique aux conditions de leur exploitation (page 48). Les dispositifs de clôture électrique et d’abreuvement automatique sont incontournables. Il faut compter 1 à 1,50 €/mètre linéaire pour un équipement fixe « high tensil ». La méthode est transposable aux exploitations « bovins lait » ou « bovins viande ». Elle est en cours d’évaluation auprès d’une centaine d’exploitants des trois productions à la coopérative Caveb (page. 50). L’enjeu, c’est aussi une production de biomasse plus importante de la prairie. Le Ciirpo l’a évaluée à plus de 10 % en 2015 (page 52). « C’est surtout une organisation du travail très différente, souligne Daniel Loisnard, du Ciirpo. L’astreinte est comparable en temps mais nous sommes beaucoup plus au contact des animaux. »

(1) Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine.

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Herbe : Le pâturage dynamique pour doper la pousse