«Les ressources phytogénétiques sont le préalable indispensable à une amélioration génétique des plantes cultivées, elle-même nécessaire à une évolution des modes de production », précise Anne Chan-Hon-Tong, chargée d’études au bureau des semences du ministère de l’Agriculture, dans un rapport parlementaire de mai 2016 (1). Une importance qui est aussi mise en avant par Christiane Duchène, responsable réglementation semences chez Limagrain : « Le métier de sélectionneur est d’identifier la combinaison de gènes unique pour créer une variété qui va répondre aux besoins spécifiques de l’utilisateur et du consommateur. Sans diversité, il n’y a pas de sélection possible. D’où l’intérêt de préserver le plus large éventail de caractères possibles pour qu’ils puissent être utilisés en fonction des besoins futurs. »

Amélioration variétale

Grâce à la conservation des ressources génétiques végétales, il sera possible d’utiliser d’anciennes variétés ou des variétés sauvages apparentées à l’espèce travaillée afin d’obtenir une meilleure résistance à des maladies ou des ravageurs. C’est ce qui a été réalisé il y a plusieurs années pour lutter contre le piétin verse.

Les variétés contemporaines, les populations anciennes ou les espèces sauvages apparentées sont collectées puis conservées au sein d’une multitude de réseaux. Il y a parallèlement un travail immense d’observation de ces ressources génétiques pour découvrir les caractères intéressants qu’elles récèlent. Car aujourd’hui, la priorité est de mieux connaître ces ressources réparties sur le territoire afin qu’elles soient facilement utilisables dans les schémas de sélection variétale.

(1) Rapport au nom de l’OPECST intitulé « Les ressources génétiques végétales, de l’amélioration à la conservation des espèces : le modèle français ».

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Sélection végétale : Un réservoir de gènes à exploiter