Dans le cadre de la Pac 2015-2020, la France a fait le choix d’encourager l’autonomie fourragère et protéique des exploitations de polyculture-élevage. Une aide comprise entre 100 et 150 €/ha est ainsi attribuée aux surfaces cultivées en légumineuses pures ou en mélange (s’il contient au moins 50 % de semences de légumineuses fourragères en nombre de graines). Elle devrait donner un regain d’attractivité aux légumineuses fourragères et prairiales, qui restent assez peu utilisées dans les assolements.

Leur culture, leur récolte et leur conservation engendrent, en effet, des freins technico-économiques et d’organisation parfois difficiles à surmonter. Cependant, les légumineuses peuvent compter sur leurs atouts environnementaux puisqu’elles sont capables d’utiliser l’azote de l’air grâce à leur symbiose avec Rhizobium. Avec, à la clé, des économies d’azote sur les cultures suivantes.

Investissement de départ

Trois espèces dominent le marché dans les prairies temporaires françaises : la luzerne pluriannuelle, le trèfle blanc et le trèfle violet. Mais d’autres s’avèrent intéressantes à implanter, notamment dans les prairies d’association ou multi-espèces. Elles apportent des services complémentaires aux légumineuses actuelles. Toutes les légumineuses fourragères requièrent une attention très particulière lors de l’implantation. L’investissement de départ étant conséquent, bien réussir le semis garantit une production sur plusieurs années.

La récolte est également une étape cruciale. Elle doit être minutieuse, notamment pour la luzerne ou le trèfle violet, afin de conserver le maximum de feuilles. Le Gaec de Lorioux, dans la Creuse, en récolte une dizaine d’hectares pour ses 350 chèvres. Les trois associés suivent chaque année un protocole rigoureux et obtiennent des fourrages qui atteignent régulièrement 15 à 16 % de matière azotée totale (MAT).

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Légumineuses fourragères : Implantation et récolte : deux étapes clés