« Avant, la reprise dans les silos-gaines pour réaliser la ration de nos 110 bovins de race limousine se faisait à la pelle et au seau. Il fallait en charger jusqu’à 200 par jour », racontent Jean Michel et Patrice Fricart, éleveurs dans la Charente. Une tâche laborieuse, qu’ils répétaient quotidiennement lors des périodes d’engraissement, jusqu’à enfin voir apparaître une solution de mécanisation.
Réduire le travail manuel et les TMS
Il y a 5 ans, le Gaec investit dans le godet D10mel du constructeur local Dland. Cette machine qui correspond aux attentes des deux éleveurs a d’ailleurs vu une version mieux aboutie être récompensée au Sommet de l’élevage de 2018. Depuis, libérés de cette tâche et des troubles musculosquelettiques qu’elle engendre, les éleveurs parlent d’un « investissement pour le confort qui leur a permis de se soulager avant l’arrivée de la retraite ».

Un bras mobile pour reprendre en boudins comme en cellules
L’engin est équipé d’un bras télescopique. Mobile de gauche à droite, d’avant en arrière et de haut en bas, le bras désile et récupère le maïs humide directement dans sa gaine de stockage grâce à une vis sans fin. « Le constructeur a également conçu pour nous un embout pour récupérer nos granulés encore stockés en cellules. Ainsi, nous avons pu conserver ce module de stockage tout en mécanisant le chargement », confient Jean-Michel et Patrice.




La pesée rend la ration homogène
Le produit est conduit à travers le bras par une chaîne à godets jusqu’à la trémie. Celle-ci est montée sur pesons, permettant aux agriculteurs de surveiller la quantité prélevée.
« Le chargement manuel causait de nombreuses imprécisions. Nous avons donc gagné en qualité et en homogénéité des rations avec l’adoption de cet outil », précisent les agriculteurs à propos de la pesée. L’affichage du poids se fait sur une console positionnée sur le godet. Elle s’oriente pour consulter l’information lorsque l’opérateur manipule le bras de l’outil à l’extérieur et lorsqu’il est au volant du tracteur ou du chargeur. « Il est possible de créer des automatisations grâce au terminal, mais le pilotage en mode manuel nous convient » confient-ils.
Le godet abrite également des pâles pour le mélange des différents produits constituant la ration. « Précédemment, nous n’avions pas de godets mélangeurs, nous versions un seau d’aliment puis un seau d’un autre en fonction des doses. Il n’y avait pas de réel amalgame. Avec les pales, la ration est bien mélangée », expliquent les éleveurs.


Attelé au chargeur télescopique
Pour fonctionner, ce godet multifonction utilise l’hydraulique de l’engin sur lequel il est attelé. La manipulation du bras se fait grâce à des leviers sur le côté de l’outil. L’utilisateur doit tout de même descendre de la cabine, moteur allumé, pour manœuvrer le bras.
Pour le Gaec Fricard, c’est sur un chargeur télescopique que le godet multifonction prend place. « Vu qu’il réalise aussi la distribution, grâce à la trappe latérale, l’atteler au Manitou s’avère vraiment pratique. En effet, la flèche nous donne accès à des endroits difficilement atteignables en tracteur. »

Depuis qu’ils utilisent le godet multifonction, les associés ont considérablement réduit la fatigue causée par la reprise dans ce mode de stockage qu’ils affectionnent et pratiquent depuis 20 ans. Ils ont aussi gagné du temps. « Quand manuellement l’opération pouvait prendre plus d’une heure, la reprise et la distribution ne prennent aujourd’hui que 10 à 15 minutes », se satisfont-ils.

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