Les semis de céréales approchent à grands pas et la réussite de la mise en terre constitue un premier pas vers une bonne croissance de la plante. Pour éviter certains pièges, le bon réglage du semoir ou du combiné de semis est essentiel.

Le contrôle de l’état des organes n’est pas à négliger, des rongeurs peuvent avoir sectionné des faisceaux et des pailles risquent de provoquer des bouchons dans les descentes, notamment avec les semences de ferme. S’assurer que tout est en état de fonctionner permet de ne pas fausser les mesures lors des réglages.

À l’horizontale
Les semoirs possèdent souvent une rampe de semis sur deux lignes, l’une en retrait par rapport à l’autre. La profondeur de la graine étant le réglage le plus important, ces deux lignes doivent travailler à la même hauteur. Il est donc essentiel de contrôler le troisième point afin d’avoir un engin d’aplomb. Cette horizontalité peut se vérifier à l’aide d’un niveau à bulle. Pour terminer le réglage de la profondeur de semis, la manipulation dépend du montage des éléments semeurs et des conditions. Plus le terrain est dur, plus il faudra augmenter la pression au sol par exemple.

Lorsque le semoir est associé à une herse rotative, le débit de chantier de l’ensemble est alors dicté par l’outil animé et non par la capacité du semoir. Il en va de même pour les semoirs associés à des outils non animés. Le rouleau de la herse rotative contrôle la profondeur de travail mais elle aussi doit travailler à plat. Le semoir doit être attelé à la herse avec la même attention que s’il était directement avec le tracteur.

Mettre la dose
L’étape la plus connue de la mise en route du semoir est le réglage de la densité de semis. En premier lieu, l’utilisateur règle le semoir en fonction de la dose souhaitée et des recommandations des abaques des constructeurs. Ensuite, il simule l’avancée du tracteur en faisant tourner l’organe de dosage via une manivelle, la roue de prise d’information de vitesse ou le terminal. Les graines tombent alors dans un bac. Les abaques précisent le nombre de tours à réaliser. Le contenu tombé dans le bac est ensuite pesé par l’agriculteur.

Si le résultat ne correspond pas à la dose souhaitée, il faut adapter ses réglages et recommencer l’opération jusqu’à tomber sur la bonne dose. Les semoirs dont l’entraînement est hydraulique ou électrique réaliseront eux-mêmes le calibrage après la première pesée grâce à leur terminal. Pour les semoirs pneumatiques, une dernière vérification est de mise : l’adaptation de la vitesse de la turbine à la semence.

Enfin, la herse de recouvrement doit être suffisamment agressive pour refermer les sillons sans pour autant les perturber. Une position trop agressive accélère, par ailleurs, l’usure des peignes.

L. Coassin