Si l’éleveur est protégé de la poussière au moment du paillage lorsqu’il est en cabine, ce n’est pas le cas de ses animaux. Or, on sait qu’elle affecte leur santé. Leur production chute et une baisse de qualité se fait ressentir. Comme certains bâtiments ne sont pas accessibles en tracteur, la santé de l’agriculteur lui-même est aussi mise en danger. Pour réduire cette exposition aux poussières, des solutions ont récemment vu le jour.

Aspirer en amont

Le fabricant autrichien Schauer propose une machine permettant d’aspirer la poussière avant sa distribution. La paille fait son entrée dans un box de démêlage et broyage. Puis, les brins se dirigent, grâce à une soufflerie, vers le tuyau de distribution. Dans celui-ci, un aspirateur et un filtre séparent et isolent la paille de la poussière. Cette dernière est stockée dans un bac, à l’extérieur du bâtiment.

L’éleveur n’est pas exposé au danger, mais c’est lui qui doit manipuler le tuyau pour épandre la litière de manière homogène, jusque dans les angles. Il est donc sollicité, à chaque fois, pendant un temps estimé à 15 minutes pour 1 000 m².

La réflexion a été poussée plus loin, et le processus est désormais entièrement automatisé. L’automate distribue la paille sans soufflerie. La litière est acheminée dans le hangar par des chaînes, équipées de petits godets cachés dans des tubes en PVC. Elle tombe ensuite dans des tuyaux suspendus, comme des flocons de neige. De cette façon, les animaux sont dans un environnement peu bruyant, et il n’y a pas de poussière, puisqu’elle est séparée en amont. Le dispositif, bien que plus coûteux et mieux adapté aux bâtiments à logettes, permet également d’économiser de la paille.

Tous les systèmes d’aspiration de la poussière sont propres à un seul bâtiment. Lorsqu’il y a plusieurs stabulations ou poulaillers, la mise en place se complique.

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