«J’ai choisi d’alimenter mes veaux avec un chariot mélangeur, doseur et distributeur. Avec ce changement, j’ai dégagé plus de temps pour la technique et la gestion de mon exploitation », se félicite Yannick Daboudet, polyculteur éleveur à Plessala, dans les Côtes-d’Armor.
Au total, ce sont 735 veaux de boucherie répartis dans 17 salles qui peuplent l’exploitation de Yannick. Mais ils ne forment pas la seule activité puisque sa SAU est de 150 ha.
Gagner du temps
« Face à la nécessité d’accorder plus de temps aux questions de gestion, d’agronomie et de technique, il devenait essentiel de gagner du temps en mécanisant les tâches qui le permettent. C’est aussi ça, l’agriculture d’aujourd’hui, moins de travail manuel, plus de réflexion », insiste-t-il. Nourrir les veaux est l’une des tâches les plus pénibles, et dont l’exécution est longue si elle n’est pas mécanisée. Il y a quatre ans, Yannick a donc profité de la mise aux normes de ses bâtiments pour s’équiper d’un chariot mélangeur doseur. Il a choisi un modèle de la marque néerlandaise Sieplo adapté à sa structure.
Simple mais technologique
L’outil est simple de conception. Sur la base d’un transpalette électrique se trouve un bol d’une capacité de 800 l, soit à peu de chose près 230 kg de mélange. Celui-ci est monté sur pesons afin de connaître précisément le poids de matières à l’intérieur.
Une marche permet de se positionner pour la conduite debout. L’outil se pilote à la manière d’un transpalette grâce à un guidon. Un ordinateur de bord est greffé sur la trémie face à l’utilisateur. Cet écran affiche les réglages et permet leurs modifications. Il est possible de créer des programmes d’automatisation qui prendront en compte la dose à donner en fonction de l’âge et du nombre de veaux qui partagent la même auge. Ainsi, les trappes de distribution se fermeront automatiquement lorsque la bonne quantité d’aliment aura été distribuée.
Une fois remplie, la machine commence par mélanger les aliments de manière homogène grâce aux deux vis verticales. Le mélange peut prendre de 5 à 15 minutes en fonction du taux de fibre.
La faible largeur du chariot lui permet de passer entre les auges situées de chaque côté. Il est donc possible de remplir simultanément l’auge de gauche et celle de droite. Deux trappes de distribution latérales sont d’ailleurs positionnées à cet effet et se pilotent automatiquement ou manuellement avec deux boutons sur le guidon du chariot.
La santé épargnée
Le constat est sans appel : « Je ne ferais plus sans cet outil. » À raison de seulement 2 minutes passées par salle pour la distribution contre plusieurs dizaines auparavant, le temps gagné est colossal. Mais ce n’est pas le seul avantage. « Plus besoin de déplacer des dizaines de kilos d’aliments sur plusieurs mètres chaque jour. Sur le long terme, les problèmes musculaires et osseux seraient apparus », martèle l’éleveur.
Yannick précise que le mode automatique, bien que plus précis que le mode manuel, est un peu plus lent. Seul bémol, il regrette « le temps de mélange trop long sur les importants taux de paille ».
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