« Pour nos exploitations agricoles françaises et européennes, il est essentiel que les céréales et les secteurs du bioéthanol, de l’amidonnerie et de l’élevage restent protégés de la concurrence déloyale des pays du Mercosur », a déclaré le 21 février dans un communiqué Philippe Pinta, président de l’AGPB.
« En cas d’accord, les contingents d’importation sans droit de douane, proposés en blé et maïs, entraîneront une nouvelle chute des prix européens, au détriment des agriculteurs ». En effet, les pays du Mercosur bénéficient de faibles coûts de production, dus à l’importance des surfaces des exploitations, et aux normes moins strictes sur les semences et les produits phytosanitaires. L’accord prévoirait aussi une ouverture totale du marché européen de l’orge, ainsi qu’un contingent sur le riz.
Des pertes de débouchés majeures
L’AGPB déplore également des pertes de débouchés majeures qui accompagneraient la signature de cet accord, notamment dans le secteur du bioéthanol. Pour Philippe Pinta, « l’ouverture d’un contingent sans droits de douane pour 600 000 tonnes d’éthanol brésilien, soit 14 % du marché européen, provoquerait le doublement des importations actuelles. »
L’accord prévoit aussi une ouverture partielle ou totale aux exportations brésiliennes d’amidon et de viandes de porc et de volaille, produits qui constituent les principaux marchés des céréales français.