Sous le slogan #Balancetonport, la Coordination rurale a manifesté ce mercredi 16 décembre au port de Dunkerque contre les importations de maïs notamment. Venus majoritairement des Hauts-de-France et de la Région Centre-Val de Loire, les manifestants, équipés de quatre tracteurs, ont filtré dans le calme les camions entrant et sortant de la zone portuaire.

 

« Dunkerque n’est pas choisi par hasard », explique le syndicat. « C’est par ce port que transite notamment le maïs ukrainien importé par les industriels français, que nous estimons à près de 1 Mt pour la campagne de 2018-2019. » Nicolas Jaquet, président de l’OPG (désormais France Grandes Cultures), section spécialisée de la CR, avait estimé que les importations de maïs ukrainien en France coûtaient 654 M€ aux paysans français.

Distorsions de concurrence

Les manifestants disent « stop aux importations qui ne respectent pas nos normes et qui nous ruinent » en créant « de véritables distorsions de concurrence ». « Alors que les agriculteurs français sont engagés par une charte de qualité très stricte ayant une incidence sur leurs coûts de production, ce maïs d’importation ne répond pas à nos standards de production et est potentiellement OGM ! »

 

La Coordination Rurale Bourgogne-Franche-Comté est présente a l'action #balancetonport acte2 à Dunkerque.
Stop aux importations massives qui ne respectent pas nos normes !
Consommons notre blé plutôt que le maïs ukrainien !!!!! pic.twitter.com/6YHmXl7yUZ

— CR bourgogne (@CRbourgogne) 16 janvier 2019

La Coordination rurale réclame une « exception agriculturelle » pour « protéger nos marchés agricoles comme on a su protéger nos marchés culturels ». Pour M. Jaquet, il faut « filtrer, taxer et établir des normes » strictes. Mais « nous sommes les seuls à nous battre contre ces importations », a-t-il poursuivi, mettant notamment en cause la FNSEA qui est « très proche des coopératives, alors que justement ces coopératives importent ».

 

Le 21 novembre 2017, la CR avait organisé des manifestations dans les ports de Lorient et de Saint-Nazaire, pour dire stop aux importations de soja OGM résistants au glyphosate.