Selon FranceAgriMer, les conditions de culture dans les différentes régions de production du monde semblent annoncer des niveaux records de récolte en blé. Que ce soit les prévisions de l’USDA (1) (770 millions de tonnes), du CIC (2) (762 millions de tonnes) ou de la FAO (3) (767 millions de tonnes), tout le monde s’accorde à dire que la récolte de 2019 sera plus importante que l’année précédente (735 millions de tonnes, selon l’USDA).

 

La plus forte progression de production se situerait du côté de l’Union européenne et de la Russie.

 

L’orge et le maïs ne devraient pas être en reste puisque l’USDA prévoit une augmentation de respectivement 13 et 15 millions de tonnes.

Des incertitudes sur les prix

Pour Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre à FranceAgriMer, « le facteur de tension et le point d’attention est le prix du pétrole avec les tensions géopolitiques très importantes que l’on connaît actuellement ».

 

Les différents entre les États-Unis et l’Iran, les tensions au Venezuela, en Libye et en Arabie Saoudite créent des risques sur la production pétrolière. À cela s’ajoutent les accords de l’Opep sur la réduction de la production qui participe au maintien du prix du baril autour de 70 $. Ce climat plutôt haussier devrait être un facteur de soutien sur les prix des matières premières agricoles.

 

« On a d’autres facteurs qui semblent assez difficiles à apprécier en termes d’impact : le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis dont on ne voit pas trop la résolution et l’épidémie de peste porcine africaine », complète Monsieur Zribi. En effet, cette maladie a déjà touché 20 % du cheptel en Chine mais la réaction des Chinois en termes de consommation alimentaire est difficile à estimer.

 

(1) Ministère de l’Agriculture américain

(2) Conseil international des céréales

(3) Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture