L’Inrae (1) et Terres Inovia ont inauguré le 24 mars 2022 un laboratoire partenarial centré sur la question de la protection intégrée du colza et des légumineuses, au Rheu (Ille-et-Vilaine).
Concrètement, La Pépite R&D c'est : diagnostic, analyses d'image et test PCR en #laboratoire
— Terres Inovia (@terresinovia) March 24, 2022
Test sous serre : identification de facteurs de résistance pour créer de nouvelles variétés de #pois, test de plantes pièges ou répulsives pour lutter contre les #ravageurs du #colza pic.twitter.com/uTmBSVfCQ7
Le projet a deux enjeux majeurs. « D’une part, améliorer la régularité de rendement des cultures oléoprotéagineuses, et d’autre part, réduire la dépendance de ces cultures par rapport aux produits phytosanitaires », explique Nathalie Nesi, directrice de recherche à l’Inrae dans une vidéo.
Trois grands axes de travaux ont été définis :
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Mieux connaître les bioagresseurs
L’ambition est de « décrire la diversité des populations pathogènes, d’en comprendre les déterminants et leur adaptation aux résistances hôtes », pour « proposer des stratégies de déploiement efficaces », expliquent l’Inrae et Terres Inovia dans un communiqué commun. Ils évoquent notamment une « épidémiosurveillance optimale à haut débit en utilisant au mieux les connaissances et outils disponibles ».
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Créer des variétés multirésistantes
Pour aider au développement de variétés résistantes aux bioagresseurs, le laboratoire a pour objectif de mieux comprendre les variabilités de réponse des cultures face aux agents pathogènes et ravageurs. Il évaluera l’efficacité et la stabilité des résistances, ainsi que l’impact des interactions entre bioagresseurs et entre stress biotiques ou abiotiques. Les deux entités souhaitent aussi « intégrer le levier génétique dans un ensemble de méthodes de lutte ».
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Optimiser les interactions bénéfiques des plantes avec leur environnement
Inrae et Terres Inovia évalueront « l’impact de la diversification sur le contrôle biologique des ravageurs », et définiront les éléments favorisant la régulation naturelle (échelles de la parcelle et du paysage). Ils travailleront également sur les risques de l’expansion des surfaces cultivées en association dans les rotations et les assolements.
(1) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.