À l’échelle de la France, le taux de couverture hivernale des sols avant cultures de printemps a été estimé entre 37 % et 48 % pour 2018 et entre 31 % et 43 % pour 2019 à partir de l’analyse d’images satellites. C’est ce que révèle une étude publiée le 24 mai 2021 par trois chercheurs de l’école VetAgro Sup.
Une répartition inégale sur le territoire
Selon Benjamin Nowak, un des coauteurs de l’étude, il existe une hétérogénéité forte entre les départements pour la couverture du sol pendant l’hiver avant le semis d’une culture de printemps : les taux de couverture du sol varient de 20 % à 90 % selon les départements.

Dans cette étude, le sol est considéré comme couvert à au moins 50 % de végétation entre le 1er décembre et le 31 janvier.
Un lien avec l’élevage
« On peut observer une corrélation entre le taux de couverture et la présence de système de polyculture-élevage ruminant », explique Benjamin Nowak et cela pour deux raisons. D’une part les systèmes de culture associés à l’élevage intègrent souvent des précédents en prairies temporaires, qui sont détruites seulement au printemps.

D’autre part, les éleveurs de ruminant ont plus souvent la possibilité de valoriser un couvert végétal en dérobée, et adoptent donc plus facilement cette pratique.
Des travaux complémentaires sont en cours pour évaluer l’effet des conditions pédoclimatiques et des contraintes réglementaires sur le taux d’adoption des cultures intermédiaires.