« Le nord-ouest de l’Europe aura connu l’un des étés les plus humides de ces dernières décennies ! », signale le NEPG (1) dans un communiqué de presse diffusé le 3 septembre 2021. Ainsi, dans certaines régions en Belgique et dans l’ouest de l’Allemagne, les précipitations à la mi-juillet ont atteint un niveau historique absolu.
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Problèmes de mildiou
Depuis la mi-juillet, les problèmes de mildiou ont été une préoccupation constante pour les producteurs, et les coûts de pulvérisation seront également à un niveau historique. « Un nombre croissant de producteurs disent que leurs foyers de mildiou sont plus ou moins sous contrôle, mais qu’ils auront d’une manière ou d’une autre une influence sur la saison (rendements nets inférieurs et/ou problèmes de qualité) », ajoute le NEPG.
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Rendement moyen et possible problème de qualité
Les rendements globaux au niveau de la zone géographique du NEPG devraient être à peu près égaux à ceux de l’année dernière, c’est-à-dire 45 tonnes/ha, et légèrement supérieurs à la moyenne quinquennale.
Pour le NEPG : « Il y aura des différences relativement importantes entre les rendements bruts et nets. Et il y a encore beaucoup d’incertitudes sur les questions de qualité (pourriture, cœurs creux, crevasses, faibles matières sèches dans certains cas), mais aussi les conditions de récolte et de stockage. »
La production totale dans la zone NEPG devrait être d’environ 22,4 millions de tonnes, produites sur une superficie de 497 700 ha. C’est moins que l’année dernière, principalement en raison de la réduction de la superficie implantée, et similaire à la moyenne des cinq dernières années.
Coûts de production élevés
« La hausse des prix des matières premières et de différentes cultures, notamment les céréales, pourrait influencer ce qui se passe en pommes de terre ! », estime par ailleurs le groupement.
Les coûts de production en pommes de terre sont en effet de plus en plus élevés — coûts de pulvérisation supérieurs à la moyenne en 2021, coûts énergétiques plus élevés pour le stockage en hiver 2021-2022, etc.
De plus, les prix de vente plus élevés pour les céréales et le colza, combinés à des coûts de production en pommes de terre plus élevés, pourraient avoir une influence sur les emblavements de pommes de terre en 2022.
Vente et exportations dans le contexte du Covid
« La Covid-19 reste un problème, mais les ventes et l’exportation de produits transformés restent bonnes », ajoutent les producteurs européens.
Depuis la fin du printemps et tout au long de l’été, les transformateurs ont travaillé à pleine capacité. Les exportations de l’Union européenne ont été très bonnes en juin (+63 % par rapport à juin 2020).
Les ventes totales de produits européens transformés de pommes de terre ont augmenté de 13 % comparativement à la saison 2020-2021 et à celle de 2019-2020.
« En raison de l’été très chaud et sec en Europe du Sud, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, les exportations de pommes de terre fraîches vers le bassin méditerranéen et éventuellement vers l’Europe de l’Est pourraient être bonnes », précise enfin le NEPG.
(1) Le North-Western European Potato Growers est le groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen.