Il est toujours prévu que des représentants de Washington et Pékin signent le 15 janvier l’accord commercial partiel auquel ils sont parvenus en décembre. La Chine s’y est notamment engagée à augmenter substantiellement ses importations de produits agricoles en provenance des États-Unis.

Les investisseurs dans l’attente

« La grande question reste de savoir en quelles quantités et quand, remarque Monica Moehring, de la maison de courtage Allendale. Vont-ils passer des grosses commandes juste après la signature ? Les détails n’ont pas été rendus publics. » Les promesses de la Chine apparaissaient d’autant plus élusives que, selon un responsable agricole chinois cité par le groupe de médias Caixin, Pékin n’a pas l’intention d’augmenter son quota annuel d’importations de maïs, blé et riz bénéficiant de droits de douane préférentiels.

 

Destinés à protéger les agriculteurs chinois de la concurrence internationale, ces quotas sont actuellement fixés à 9,64 millions de tonnes de blé, 7,2 millions de tonnes de maïs et 5,32 millions de tonnes de riz. Le soja n’est pas soumis à ces quotas spécifiques. Avant le début de la guerre commerciale, en 2017 les importations chinoises de produits concernés par ces quotas s’élevaient à 534 millions de dollars, souligne Carsten Fritsch, de la Commerzbank.

 

Dans ce contexte, atteindre l’objectif de Donald Trump, qui assure que la Chine devrait commander le double de ce qu’elle faisait avant le début de la guerre commerciale, « devrait être difficile », prédit le spécialiste. Pour Monica Moehring toutefois, ces quotas « sont fixés par le gouvernement chinois et peuvent, en conséquence, être à tout moment relevés rapidement ».

 

Les investisseurs étaient aussi en retrait mardi avant la publication vendredi du rapport mensuel de l’USDA, le ministère américain de l’Agriculture, sur l’offre et la demande de produits agricoles. Plusieurs observateurs s’attendent à ce que les autorités abaissent leurs estimations sur la production de maïs et de soja de la récolte de 2019 et, par ricochet, sur les stocks aux États-Unis.

 

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé mardi à 3,8450 dollars, contre 3,8475 dollars lundi (–0,06 %).

 

Le boisseau de blé pour livraison en mars, également le plus actif, a fini à 5,5025 dollars, contre 5,5000 dollars à la précédente clôture (+0,05 %).

 

Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, s’est établi à 9,4400 dollars, contre 9,4475 dollars la veille (–0,08 %).