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Les cours mondiaux et européens progressent
Sur le dernier mois, le marché a été soutenu par « une moindre présence du Brésil en intercampagne, des incertitudes sur l’exportation indienne, et les perspectives de mauvaises récoltes dans plusieurs grandes régions productrices de sucre de l’hémisphère Nord, comme l’Union européenne, la Russie et la Thaïlande », explique FranceAgriMer.
Les cours du sucre brut à New York (1er terme) et du sucre blanc à Londres, sont en hausse au 15 janvier, à 362,66 USD/t et 461,7 USD/t, contre 313,27 USD/t et 392,5 USD/t en décembre.
En octobre 2020, le prix moyen de vente du sucre blanc européen est à 381 €/t, contre 376 €/t en septembre. Pour la zone 2 (dont la France), le prix de vente est à 371 €/t (+9 €/t).
La production française chute
Pas de surprise, la production française de sucre 2020-2021 sera largement influencée par la sécheresse estivale de 2020 et la forte pression virale subie par les betteraviers. Elle atteindrait les 3,7 millions de tonnes, dont 3,5 en métropole, contre 4,97 millions de tonnes sur la campagne 2019-2020. Les rendements betteraviers chutent de 26 %, passant de 85,1 t/ha en 2019-2020, à 62,7 t/ha cette saison.
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Dans une moindre mesure, la production des membres de l’Union européenne est elle aussi attendue en retrait par rapport à la saison précédente. Elle est estimée à 15,3 millions de tonnes, contre 16,3 millions de tonnes en 2019-2020.
Moins d’éthanol au Brésil
La production de sucre tel quel grimpe à 38,2 millions de tonnes, contre 26,483 millions de tonnes un an auparavant. La production d’éthanol a chuté de 8,9 %, passant de 32,2 à 29,3 milliards de litres sur la même période, dont 1,4 milliard de litres produits à partir de maïs, soit une augmentation de 82,7 %, par rapport à 2019-2020.
Production en hausse en Inde
La production totale de sucre depuis le début de la saison 2020-2021 a atteint les 14,27 millions de tonnes, contre 10,894 millions à la même période il y a un an. Pour la troisième fois en trois ans, le gouvernement indien a mis en place une subvention à l’exportation pour aider à réduire les stocks excédentaires et soutenir les prix intérieurs. Le quota d’exportation obligatoire a été fixé à 6 millions de tonnes pour la saison 2020-2021.
La demande en éthanol limite l’effet du Covid-19
La demande en sucre de la restauration collective a été affectée par la deuxième vague de la pandémie. La demande en éthanol pour les produits désinfectants a, au contraire, été importante, permettant de « compenser partiellement les pertes ».