adressée le 2 juillet 2021 au ministre de l’Agriculture, le mouvement Pour une agriculture du vivant (PADV) défend l’intérêt de son « indice de régénération », lancé le 17 mai 2021. Il souhaite que cet indice soit reconnu comme une voie d’accès possible à l’écorégime de la politique agricole commune.
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Cet indice permet aux agriculteurs d’évaluer le score agroécologique de leur système de production sur cent points. Il est construit autour de huit axes :
- couverture du sol,
- travail du sol,
- carbone,
- azote,
- gestion phytosanitaire,
- biodiversité,
- agroforesterie
- et formation.
Aller au-delà des labels
« Depuis plusieurs mois, l’accès automatique à l’écorégime pour les fermes possédant une certification Agriculture biologique (AB) ou Haute valeur environnementale (HVE) est au cœur de vifs débats », peut-on lire dans la lettre ouverte, rendue publique le 7 juillet 2021. Selon PADV, ces deux labels « partagent une limite », celle de n’intégrer « qu’une partie de l’agroécologie telle qu’elle existe sur le terrain ».
« Il ne peut exister de label agroécologique », estime le mouvement, pour qui « l’agroécologie ne saurait être réduite à une liste de pratiques à mettre en œuvre ». Il considère ainsi qu’un autre outil, « complémentaire des labels », doit être convoqué pour intégrer « l’aspect systémique et propre à chaque ferme en transition agroécologique ».
140 cosignatures
Pour PADV, l’indice de régénération « ne va à l’encontre d’aucun label, il vise à évaluer objectivement le niveau agroécologique des fermes et leur progression, et ce quel que soit leur label ou absence de label ». Le mouvement plaide ainsi à sa reconnaissance dans le cadre des politiques publiques.
La lettre est cosignée par près de 140 personnes : agriculteurs, entreprises (groupe Soufflet, Demain la Terre, In Vivo, enseigne U, Brioche Pasquier, Danone, Bleu Blanc Cœur…), scientifiques (Inrae, Cirad, CNRS…) et autres partenaires (Icosystème, Centre de développement de l’agroécologie, Initiative 4 pour 1000…).