de Terres Univia (1) publié le 1er juin 2022 dresse un panorama complet de la filière du pois protéagineux en France. Il a été réalisé en 2021 auprès de coopératives, négoces, sélectionneurs et industriels de l’alimentation animale et humaine.
Malgré les atouts agronomiques de la culture, les surfaces et rendements sont en recul en raison des conditions climatiques et sanitaires. « Si le pois permet un gain de rendement et une réduction des charges pour les cultures suivantes, ces bénéfices sont peu pris en compte dans le calcul de marge annuelle », précise l’interprofession.
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Progression des exportations vers l’Union européenne
En 2021, les surfaces de pois en France étaient de 202 000 ha, contre 208 800 en 2020 et 154 200 en 2019. Les rendements sont, quant à eux, passés de 40,4 q/ha en 2019 à 27,4 en 2020 puis 28,8 en 2021. La production est donc estimée à 582 000 tonnes en 2021, contre 572 000 en 2020 et 623 000 en 2019.
Sur la campagne de 2020-2021, l’alimentation animale a représenté 43 % des utilisations de pois (254 000 tonnes), l’alimentation humaine 25 % (150 000 tonnes) et l’exportation des graines 32 % (193 000 tonnes). Selon Terres Univia, le faible niveau d’incorporation du pois en alimentation animale s’explique avant tout par son manque de disponibilité et de compétitivité face aux céréales et aux tourteaux d’oléagineux.
À hauteur de 65 %, l’Union européenne est le principal destinataire du pois français avec notamment la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne. Depuis 2015-2016, où elles étaient de 118 000 tonnes, ces exportations ont donc progressé, avec un pic à 238 000 tonnes en 2019-2020. La Chine représente, quant à elle, 18 % des expéditions sur 2020-2021.
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Sélection variétale dynamique
Plusieurs freins existent au développement de la culture, en particulier le manque de solutions chimiques disponibles, résultat de restrictions réglementaires et d’une recherche limitée.
La bruche constitue « une impasse agronomique », altérant la qualité des graines : « Un travail collectif est donc nécessaire pour améliorer la gestion de la bruche au champ et au stockage, mais aussi développer la valorisation des graines bruchées », indique Terres Univia.
Enfin, bien que manquant de financement en raison de la taille du marché et du faible taux d’utilisation de semences certifiées, la sélection variétale a permis en 2021 de mettre à la disposition des producteurs 96 variétés de pois. « La France occupe ainsi la première position pour le nombre de variétés inscrites au Catalogue européen », signale l’interprofession.
(1) Interprofession des huiles et protéines végétales.