Dans un communiqué publié le 30 mai 2022, le comité d’évaluation des risques de l’Echa (1) a rendu son avis sur la classification du glyphosate dans le cadre de sa réhomologation au niveau européen. Sur la base des preuves scientifiques disponibles, ce dernier conclut que « la classification du glyphosate comme cancérogène n’est pas justifiée ».

 

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Une évaluation des risques pour juillet 2023

« Le comité a constaté que les preuves scientifiques disponibles ne répondaient pas aux critères de classification du glyphosate pour une toxicité spécifique pour un organe cible, ou comme substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique », précise le communiqué. La classification proposée reste donc inchangée par rapport au statut actuel de la matière active, à savoir des risques de graves lésions oculaires et de toxicité vis-à-vis de la vie aquatique.

 

Cet avis sera transmis à la Commission européenne et à l’Efsa (2) d’ici à la mi-août. L’évaluation des risques réalisée par cette dernière « devrait être prête en juillet 2023 », précise l’Echa.

 

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Rejet des conclusions de l’Echa

Le jour même, Générations futures a réagi en rejetant « fermement la conclusion de l’Echa » sur cette classification, « malgré des preuves scientifiques encore plus solides qu’en 2015 lorsque le Centre international de recherche sur le cancer a classé le glyphosate comme probablement cancérogène pour l’homme ».

 

« Une fois de plus, l’Echa s’est appuyée unilatéralement sur les études de l’industrie », ajoute l’association, évoquant notamment le manque de fiabilité d’une majorité d’entre elles.

 

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« La balle est dans le camp de l’Esfa », conclut Générations futures, qui demande à l’agence de « procéder à une évaluation approfondie de toutes les études pertinentes selon les bonnes pratiques scientifiques et conformément aux lignes directrices applicables ».

(1) Agence européenne des produits chimiques.

(2) Autorité européenne de sécurité des aliments.