La guerre en Ukraine a bouleversé le marché de l’huile de tournesol, le pays représentant à lui seul près de 50 % des exportations mondiales. La Fediol, l’association européenne de l’industrie des huiles végétales et des tourteaux protéiques, estime qu’après des « achats de panique sur toute la chaîne jusqu’au consommateur final, la situation s’est améliorée ces dernières semaines. »
Exportations par trains et camions
Le syndicat explique, dans un communiqué paru le 4 mai 2022, que cela fait suite à plusieurs adaptations.
- La reformulation. Les industriels de l’agroalimentaire ont été autorisés à remplacer l’huile de tournesol par d’autres huiles végétales.
- La réorientation des volumes d’huiles végétales.
- Le maintien, malgré tout, d’exportations ukrainiennes de graines et d’huile de tournesol « principalement par chemin de fer et par camion ». La Fediol précise que « ces volumes n’atteindront pas les volumes qui étaient expédiés avant le début de la guerre par bateau, mais ils améliorent la situation du marché et aident les raffineurs d’huile végétale à répondre à la demande d’huile de tournesol dans l’Union européenne ».
Difficultés logistiques plutôt que manque de disponibilité
La Fediol estime ainsi désormais que « les pénuries dans certains rayons des supermarchés ne sont pas dues à un manque de disponibilité de l’huile de tournesol », mais plutôt à des difficultés locales de continuité de flux.
Le Fediol regroupe dix associations nationales et entreprises européennes. En France, il s’agit des « Huileries et margarineries de France ». Ce syndicat, faisant partie de la FNCG (Fédération nationale des industries des corps gras), représente notamment Saipol, Lesieur, St Hubert, ou encore Cargill.
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