Suite aux chutes de neige du vendredi 1er avril 2022, des parcelles de colza ont versé. Même si cela ne représente qu’une minorité de parcelles, quel en est l’impact et quelle conduite tenir dans les parcelles concernées ?

 

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Dans les Hauts-de-France, suite aux chutes de neige tombées vendredi des parcelles de #colza sont toujours couchées au sol. Même si cela ne représente qu’une minorité de parcelles en région, quel en est l’impact et quelle conduite tenir dans ces parcelles ? @NicolasLatraye pic.twitter.com/FLseZKOPKZ

— Laurent JUNG (@laurentjung54) April 5, 2022

Des colzas en bonne santé

Selon Nicolas Latraye de Terres Inovia, « cette verse intervient sur des colzas vigoureux et avec un bon état sanitaire, ce qui devrait en limiter l’impact sur le potentiel de la culture ».

 

Il précise que « les tiges des colzas ne sont pas sectionnées, seulement pliées : les jours et semaines à venir devraient permettre aux colzas de se redresser, même si cela reste partiel dans certaines parcelles ».

 

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Attention aux maladies et aux champignons

Toujours selon Nicolas Latraye, « le fait que les colzas soient couchés ou rappuyés va provoquer, dès le retour de températures plus clémentes, un microclimat favorable au développement de champignons et de maladies : sclérotinia, oïdium, mildiou botrytis ou plus tardivement, maladies des siliques ». Les parcelles touchées seront donc d’autant plus vulnérables à ces maladies.

 

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Une action limitée des fongicides

Terres Inovia met en garde : les fongicides étant des produits de contact, sur les parcelles les moins redressées lors du traitement, les efficacités à attendre des applications pourront être limitées sur les parties que la pulvérisation ne pourra pas atteindre.

 

« Il est donc important de viser un programme fongicide performant à classique et de ne pas réduire la couverture fongicide prévue », explique Nicolas Latraye. Il conseille donc de « privilégier l’utilisation de traitement avec des produits associés (tels que Propulse, Efilor, Treso en l’associant...) afin d’avoir la meilleure couverture maladie possible et de sécuriser la culture ».

 

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