Sans donner le détail des réductions décidées sur les sites français et italien, Yara indique dans un communiqué du 9 mars 2022 qu’« en incluant l’optimisation et l’entretien d’autres unités de production, la production européenne d’ammoniac et d’urée de Yara devrait être opéré à environ 45 % de ses capacités d’ici à la fin de la semaine ».

 

Aujourd’hui, les usines françaises du Havre et italienne de Ferrara représentent à elles deux une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes d’ammoniac et de 0,9 million de tonnes d’urée.

 

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Les agriculteurs pourraient réduire leurs achats

L’invasion russe en Ukraine a dopé le prix du gaz qui a atteint des niveaux records ces derniers jours. Le secteur des engrais minéraux étant un très gros consommateur de gaz, Yara s’alarme depuis plusieurs mois des effets de l’envolée des prix qui pourrait à terme peser sur la sécurité alimentaire mondiale en conduisant les agriculteurs à réduire leurs achats d’engrais.

 

En présentant ses résultats annuels le 8 février 2022, Yara avait indiqué que sa facture énergétique risquait de s’alourdir de 900 millions de dollars au premier trimestre par rapport à la même période de 2021, une estimation réalisée avant le début de l’offensive militaire russe en Ukraine le 24 février dernier.