dans le cadre de la mise en consultation publique de cette liste.
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Le travail des instituts techniques « balayé »
« Une étude menée par Arvalis, en lien avec l’Anses (2), dans le cadre des néonicotinoïdes appliqués de manière dérogatoire sur les semences de betteraves, montre que la pomme de terre est aussi attractive que du blé, donc autant dire pas attractive », complète le président de l’UNPT.
Pour son organisation, il n’y a donc aucun doute et aucune raison pour que la pomme de terre ne soit pas dans la liste des cultures non attractives pour les pollinisateurs. Le syndicat déplore que les études des instituts techniques ne soient pas prises en compte : un travail « balayé d’un revers de main », déplore Geoffroy d’Evry.
Quel avenir des usages mineurs ?
Pour le président du groupe pomme de terre d’Arvalis, Didier Lombart, le plan pollinisateurs met la filière dans une situation à risque, à savoir une raréfaction des molécules disponibles. « Sur le secteur de l’utilisation des insecticides, on avait jusqu’à présent 11 matières actives. Au travers de cette mention supplémentaire “abeilles”, ce ne sont plus que 5 matières actives qui sont utilisables durant la période de floraison », illustre-t-il.
Didier Lombart s’interroge aussi sur l’avenir des usages mineurs, les études préalables nécessaires à l’homologation « abeilles » étant très coûteuses. « À terme, il sera difficile de supporter les coûts pour commercialiser des nouveautés si elles n’ont pas un usage généralisé. Le risque est de se retrouver dans un entonnoir où les usages seront de plus en plus réduits. »
(1) Avoine, blé, épeautre, lentille, moha, orge, pois protéagineux et fourrager, ray-grass, riz, seigle, soja, triticale, tritordeum et autres hybrides du blé, vigne.
(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.