Malgré une baisse des surfaces de lentilles sur un an, « la récolte de 2022 s’avère au global meilleure au niveau national qu’en 2021 », affirment Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales, et Terres Inovia, dans un communiqué le 3 octobre 2022.
Cette campagne aura cependant été marquée par un début de campagne globalement sec et frais, entraînant des retards de développement dans certaines régions. « Les floraisons ont été précoces puis bloquées par les chaleurs », résument les instituts.
Les rendements décrochent en terres superficielles
Cette récolte se caractérise par des rendements hétérogènes, liés aux épisodes de sécheresse. La façade atlantique sud présente les baisses de rendements les plus conséquentes comparés aux moyennes des années précédentes, « avec des rendements moyens compris entre 4 et 8 q/ha pour la production en terres superficielles », précisent les instituts.
La baisse de rendement est moindre en Centre-Val de Loire, avec une moyenne de 14 q/ha. « En revanche, des secteurs comme l’Aube, la Marne et l’Yonne ou la Haute-Loire ainsi que le Puy-de-Dôme ont des rendements en hausse par rapport à 2021, proches des rendements moyens observés sur la culture avec en moyenne 16 q/ha pour la zone Est », indique le communique.
Par ailleurs, la pression des ravageurs a été « assez hétérogène » avec quelques foyers de pucerons sans impact fort sur les cultures dans le Nord-Est et des bruches « parfois très présentes dans les bassins de production », rapporte le communiqué.
La filière a besoin de soutiens
Terres Univia et Terres Inovia insistent : « Les soutiens aux cultures de légumineuses, dont la lentille, prévus par la nouvelle politique agricole commune pourraient permettre en 2023 d’accompagner la production française afin qu’elle puisse prochainement satisfaire l’ensemble de la demande des industriels et des consommateurs en lentille d’origine locale et durable. »