Très hétérogène, pas terrible, décevant, catastrophique… : voici les mots qui reviennent à la bouche de nombreux organismes stockeurs en cette fin juin pour qualifier le tout nouveau cru d’orge. Comparés à la moyenne quinquennale et encore plus à l’an dernier, les rendements sont très souvent à la baisse.
On parle de 40 à 45 q/ha dans le grand Sud-Ouest, en Auvergne-Rhône-Alpes ou encore dans le Centre-Val de Loire. Dans le Poitou, en Vendée et en Bretagne, il serait davantage question de 60 q/ha. En revanche, plus au nord, où les récoltes sont nettement moins avancées, ils peuvent atteindre 100 q/ha mais restent très hétérogènes.
Qualité correcte
Si la jaunisse nanisante de l’orge a joué un rôle, le principal facteur explicatif est l’alternance d’excès d’eau et de sécheresse au cours du cycle. Le premier a provoqué de l’asphyxie racinaire, et le second, courant montaison, n’a pas permis à l’azote d’être entièrement valorisé. Des régressions de talles ont eu lieu. Des gels d’épis se sont aussi ajoutés à ce tableau, comme dans le Centre.
Côté qualité, le poids spécifique est souvent proche de la norme (62-64 kg/hl).
Quant aux orges de brasserie (protéines, calibrage), elles seraient satisfaisantes pour le moment.
C. F. et H. P.