Elle était plus qu’attendue : la pluie a fait son retour, avec les orages qui ont touché une large partie de la France.

L’injustice des orages et des pluies inégalement réparties s’est néanmoins vérifiée la semaine dernière, avec des territoires bien arrosés et d’autres épargnés.

La pluie déclenche les semis

Beaucoup ont profité de l’humidité pour semer le colza et les couverts.

Terres Inovia a publié quelques recommandations avant de semer les colzas, dans le contexte incertain de la météo. L’institut conseille notamment de ne pas semer superficiellement. « En effet, l’objectif est d’éviter que la graine ne germe avec des précipitations faibles, ce qui pourrait affecter la survie du germe (la graine “chauffe”). »

 

« Un semis à 3-4 cm est envisageable pour permettre l’imbibition de la graine pour des pluviométries significatives, indique-t-il. Attention, si vous semez des plantes compagnes avec le colza, ces profondeurs de semis pénaliseront la levée des petites graines (trèfles notamment). »

Terres Inovia préconise de plus de privilégier les semis au semoir monograine. « La stratégie de désherbage doit également s’adapter, en décalant les applications de produits racinaires de prélevée sur sol humide. Compte tenu des probabilités élevées de cumuls de pluie limités dans les 15 prochains jours, le désherbage des parcelles qui seront semées devra se faire après les pluies », ajoute Terres Inovia.

Seule la moitié des maïs grain jugés en état bon à excellent

Selon le dernier bulletin Céré’Obs, publié le 19 août 2022, l’état du maïs s’est encore dégradé : 50 % des parcelles étaient considérées en conditions « bonnes à très bonnes » le 15 août, contre 53 % la semaine précédente.

Les maïs ont tous atteint le stade floraison, avec une avance de 15 jours comparé à l’an passé, estime Céré’Obs. 44 % des parcelles avaient atteint le stade humidité du grain à 50 % le 15 août.

 

En Midi-Pyrénées, le bulletin de santé du végétal rapporte une pression cicadelles « exceptionnellement forte », « avec un climat à venir qui demeure favorable. Les cicadelles vont se concentrer dans les parcelles de maïs les moins avancées, là où il persiste des feuilles vertes. »

 

Pour rappel, la période de risque s’étend de l’apparition de la feuille de l’épi à la fin du vol. Le seuil de risque est atteint quand la feuille de l’épi porte des traces blanches et que les feuilles immédiatement inférieures sont desséchées.

 

En Île de France, des dégâts de pyrales sont rapportés. « Des casses de tiges sont déjà observés dans certaines parcelles avec déjà des galeries en dessous du niveau de l’épi », indique le BSV local.