Dans son rapport paru le 11 janvier 2021, la Commission européenne établit des projections d’évolutions de la production, de la consommation et des flux commerciaux de la filière céréalière sur la période allant de 2020 à 2030.

Une production stabilisée grâce aux rendements

Les surfaces de céréales devraient diminuer sur la période 2020-2030, pour atteindre 51 millions d’hectares. Pourquoi ? Du fait du recul de la sole de blé dur et d’orge et dans une moindre mesure du blé tendre. La sole totale de blé reculerait de 1,6 % en 2030 par rapport à 2020.

 

Celle du maïs devrait, quant à elle, augmenter du fait de la demande en alimentation animale (8,8 millions d’hectares). Les surfaces des autres céréales devraient rester stables, selon les projections de la Commission.

 

Grâce aux avancées de la recherche et à l’amélioration des pratiques agricoles, les rendements devraient progresser, ce qui permettra en définitive de maintenir un niveau de production stable (278 millions de tonnes). Cependant, dans les régions à fort potentiel ou soumises à des contraintes environnementales, l’augmentation des rendements sera plus limitée.

Un marché intérieur poussé par la consommation humaine

Le marché intérieur devrait lui aussi se maintenir à 260 millions de tonnes grâce à la hausse de la consommation par habitant (+1,1 %) et contrairement au débouché de l’alimentation animale qui recule légèrement. Dans les rations, l’avoine et le seigle pourraient se substituer de plus en plus au blé et à l’orge, alors que le maïs continuerait sa progression.

 

Sur les marchés mondiaux, la Commission projette une « augmentation des flux commerciaux et un renforcement de la position exportatrice nette de l’Union européenne (+10 % par rapport à 2020). » Les importations de maïs en provenance de l’Ukraine et des pays d’Amérique devraient se poursuivre.