Bruxelles estime que les producteurs de betteraves devraient toujours faire face à court terme à des conditions météorologiques défavorables tout en devant s’adapter à la hausse des limitations de l’utilisation de certains produits phytosanitaires, comme ce fut le cas des trois dernières années. Mais ces défis devraient être surmontés à plus long terme. Ainsi, les rendements pourraient atteindre 75 t/ha d’ici à 2030, contre 72 t/ha au cours des trois dernières années (moyenne allant de 2018 à 2020).

Une sole stabilisée à 1,4 million d’hectares

« Des rendements plus élevés, associés à une légère augmentation des prix du sucre, devraient améliorer l’économie du secteur et aider à stabiliser la superficie de betteraves sucrières à plus de 1,4 million d’hectares » sur la période allant de 2020 à 2030, estiment les auteurs du rapport.

 

Superficie stable et croissance lente des rendements devraient entraîner une légère augmentation de la production de sucre de l’Union européenne. Celle-ci devrait atteindre 16,2 millions de tonnes en 2030, selon les spécialistes.

 

De son côté, la baisse de la consommation de sucre devrait être partiellement substituée par des édulcorants non caloriques et une utilisation accrue d’isoglucose dans les aliments transformés.

L’Union européenne devrait devenir un exportateur net de sucre

Avec une disponibilité limitée de sucre à court terme, l’Union européenne reste un importateur net avec des importations et des exportations stables. Mais à moyen terme, la production de sucre devrait reprendre et la consommation devrait continuer à baisser.

 

Toutefois, l’augmentation des exportations de sucre pour les produits transformés devrait limiter cette baisse de consommation, tandis que des prix compétitifs devraient permettre à l’Union européenne de devenir un exportateur net de sucre.

Une prime de 40 €/t sur les prix européens

En ce qui concerne les prix dans l’Union européenne, ils ont été « bien alignés sur les prix mondiaux ces dernières années, en maintenant une prime d’environ 40 €/t », estime le document de la Commission européenne. Cette dernière prévoit que « cette marge devrait être préservée tout au long de la période de projection ».