« Sous quels auspices se déroulera la campagne de 2020-2021 pour les colzas ? », s’interroge Terres Univia (interprofession des huiles et protéines végétales) dans un communiqué datant du 3 novembre 2020. Ainsi, s’il est encore trop tôt pour le déterminer, les premières observations de terrain de Terres Inovia (Institut technique des huiles et des protéines végétales) donnent les premières tendances.
Stables à l’Ouest
À l’Ouest, les surfaces seraient ainsi globalement stables, même si, localement des variations de +5 à –10 % en Bretagne sont observées. « Première région productrice de colzas, le Centre-Val de Loire affiche des surfaces stables, avec une légère augmentation des surfaces dans l’est de la région alors que l’Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher n’ont pas concrétisé toutes les intentions de semis en lien avec la sécheresse de l’été », ajoute Terres Univia.
À l’exception de la Sarthe où elles seraient en baisse, du côté des Pays de la Loire, la tendance serait également à la stabilité. Il semble de plus que dans le Poitou-Charentes, les surfaces soient pour le moment en hausse. En Normandie, la sole aurait, quant à elle, progressé de +10 à +15 %.
Diminution nette à l’Est
« Les conseils de Terres Inovia d’anticiper les préparations de sol et d’être prêts à semer tôt ont bien été suivis par les agriculteurs des départements qui subissent, depuis quelques années, la sécheresse. Ils ont ainsi pu valoriser des passages de pluies très limités cette année », remarque Afsaneh Lellahi, directrice de l’action régionale et du transfert de Terres Inovia.
En revanche à l’Est, une diminution nette des surfaces semées en colza est notée compte tenu de la sécheresse, « la pluie n’étant à nouveau jamais arrivée à temps ». Ainsi, en Lorraine, et probablement aussi en Champagne, les surfaces ont diminué de moitié
D’ores et déjà, dans l’Est, des remplacements de semis de colza par le tournesol, voire par le pois d’hiver, sont prévus. « La culture du tournesol présente des atouts agronomiques, bénéficie d’une bonne résistance au stress hydrique et elle est économiquement intéressante », rassure Afsaneh Lellahi.