. Cette production progresserait de 16 % par rapport à la faible récolte de 2019, dépassant le niveau moyen des récoltes de 2015 à 2019. La production augmenterait dans toutes les régions productrices et dans toutes les variétés.

 

 

 

La production de poires de table progresserait de 16 % par rapport à la faible récolte de 2019, dépassant le niveau moyen des récoltes de 2015 à 2019. © Agreste-Insee
La production de poires de table progresserait de 16 % par rapport à la faible récolte de 2019, dépassant le niveau moyen des récoltes de 2015 à 2019. © Agreste-Insee

 

Les estimations de récolte région par région

En Provence-Alpes-Côte D’Azur, le gel printanier a finalement peu touché le potentiel de production. Par rapport à la récolte réduite de 2019, la production est prévue en hausse mais inférieure au niveau moyen des récoltes 2015 à 2019. Les premières récoltes sont en avance, accélérées par la canicule estivale.

 

En Vallée du Rhône, la récolte présente dix jours d’avance par rapport à 2019. Elle s’achève en poires d’été. Le gel a peu impacté les rendements. La production s’annonce proche du niveau moyen 2015-2019 et nettement supérieur à celle de l’année précédente (+ 32 %), qui avait été très faible.

 

En Pays de la Loire, la récolte est plus précoce de dix jours. La production de poires augmenterait nettement sur un an. Cette hausse est expliquée par une augmentation significative des surfaces (+ 22 %). La floraison s’est bien déroulée. Depuis quelques années, on observe un regain de plantations chez les arboriculteurs spécialisés de cette région.

 

En région Centre Val de Loire, après une récolte 2019 touchée par le gel, la production augmenterait fortement sur un an. Les calibres seraient plus importants qu’en 2019. L’irrigation permet de compenser les effets de la sécheresse.

 

En Languedoc et Roussillon, la production est estimée en hausse de 6 % sur un an. Les conditions climatiques sont favorables au développement des fruits.

 

 

La production augmenterait dans toutes les régions productrices et pour toutes les variétés. © Agreste
La production augmenterait dans toutes les régions productrices et pour toutes les variétés. © Agreste

 

Des cours supérieurs au niveau moyen

La campagne 2020-2021 commence avec quinze jours d’avance en juillet, par la variété d’été Guyot. En août 2020, les cours se situent au-dessus de la moyenne 2015-2019, soit +5 %. La poire estivale Guyot profite d’un déficit marqué en fruits d’été (pêches et abricots).

 

Les prix sont néanmoins orientés à la baisse en fin de mois, avec la mise en place plus importante de la William’s.

 

Sur la campagne 2019-2020, le chiffre d’affaires national de la poire recule de 3 % sur un an, dépassant toutefois de 6 % la moyenne sur cinq ans. Les cours moyens ont été très soutenus : +5 % sur un an et +16 % par rapport à la moyenne sur cinq ans. En 2019, la production nationale de poires a baissé de 7 % sur un an. Les productions de poires d’été se sont nettement repliées, favorisant la fermeté des cours du fruit en début de campagne.

 

La récolte européenne rebondit

Prognosfruit prévoit une récolte européenne 2020 supérieure à la faible récolte 2019 (+ 12 %) mais légèrement inférieure à la moyenne 2015-2019 (- 1 %). La production italienne, la plus importante d’Europe, rebondirait après sa chute en 2019, sans atteindre toutefois le niveau moyen. La production européenne de la plupart des variétés cultivées en France serait inférieure à leur niveau moyen 2015-2019.

 

Sur la campagne juillet 2019 à mars 2020, les volumes de poires exportés ont augmenté légèrement sur un an (+ 1 %) après une chute lors de la campagne précédente. Ils sont très inférieurs à leur niveau moyen quinquennal (- 52 %).

 

Selon WAPA, au 1er avril 2020, les stocks européens de poires étaient 1/3 inférieurs à ceux de 2019, leur plus bas niveau depuis 7 ans. La production de poires en 2019 a chuté de moitié en Italie, premier pays européen producteur de poires.

 

 

À noter : Les prévisions de production de poires sont estimées à partir d’échantillons régionaux d’observations quantitatives et qualitatives, provenant de sources multiples. Elles sont publiées en se fondant sur l’hypothèse que le reste de la saison ne connaîtra pas d’événements particuliers susceptibles d’affecter la récolte finale. Les dernières prévisions ont été arrêtées au 1er septembre, sur la base de données transmises fin août.