. La floraison a été moindre qu’à l’accoutumée. Des gelées sévères ont touché la vallée du Rhône. Le printemps doux a favorisé une avance de la récolte.

 

 

 

Au 1er septembre 2020, la production annuelle de pêches, nectarines, brugnons et pavies serait proche du faible niveau de 2018. © Agreste-Insee
Au 1er septembre 2020, la production annuelle de pêches, nectarines, brugnons et pavies serait proche du faible niveau de 2018. © Agreste-Insee

Un hiver doux défavorable à la production

Dans le Languedoc et le Roussillon, la production est annoncée en nette baisse sur un an. La floraison a été peu abondante, conséquence d’un hiver exceptionnellement doux. Des précipitations excessives au printemps ont encore réduit les rendements.

 

En Paca, là aussi, la production baisserait sur un an. Douceur de l’hiver, gel dans le Vaucluse, grêle, vent et pluies expliquent cette diminution de la récolte. Les volumes se replient en août.

 

Dans la vallée du Rhône, la production est estimée nettement inférieure à celle de l’an dernier : –15 %. Avec l’avance de la végétation, les récoltes se terminent en août sur de faibles volumes, dans la majorité des vergers. Les gelées noires de la fin de mars ont causé de forts dégâts. Les chutes de fruits ont été sévères.

 

À lire aussi : L’hiver et les pluies font baisser la récolte de pêches (19/08/2020)

 

La production européenne de pêches en chute libre

Selon le Medfel, la production européenne de 2020 chuterait de 22 % sur un an et par rapport à la moyenne de 2014 à 2018, soit la plus faible production depuis 2003. La production espagnole est prévue en baisse (–22 % sur un an), conséquence du gel et de la grêle. La récolte de l’Italie, la plus faible depuis 25 ans, plongerait de 28 %, affectée par des gelées destructrices en Émilie-Romagne.

 

Les cours remontent, conséquence du déficit de production

En août 2020, les cours remontent nettement, de 25 % sur un an et de 34 % par rapport à la moyenne. Les stocks se résorbent rapidement. L’offre commercialisée en forte diminution ne permet pas de répondre complètement à la demande, favorisée par des températures élevées. Le produit espagnol est lui aussi déficitaire.

 

Le chiffre d’affaires national provisoire de juin à août 2020 serait supérieur de 3 % à celui de 2019 et de 11 % à la moyenne de 2015 à 2019. La hausse globale des prix a compensé la baisse des volumes. Néanmoins, l’évolution est variable selon les bassins de production. Le chiffre d’affaires est en baisse dans la vallée du Rhône (–1 %), pour la deuxième année consécutive.

 

En juillet 2020, les cours baissent nettement d’un mois sur l’autre du fait principalement d’un mois de juin atypique. Les prix retrouvent leur niveau de 2019. Le pic de commercialisation se produit en juillet du fait de l’avance des récoltes, contrairement à 2019 où il avait eu lieu au début d’août. En toute fin de mois, la météo caniculaire soutient la demande. Le marché s’améliore.

 

En juin 2020, les cours sont fermes par rapport aux années précédentes (+19 % sur un an et +24 % par rapport à la moyenne), conséquence de l’offre réduite. La campagne démarre dans toutes les régions productrices avec une à deux semaines d’avance par rapport à 2019. Le marché est peu actif au début du mois, du fait de conditions climatiques fraîches. Les fruits de petits calibres sont mis en avant. La bascule du produit espagnol vers le produit français se réalise progressivement. Le commerce est plus lent pour la pêche alors que la nectarine est bien demandée.

 

> À noter : Les prévisions de production de pêches et nectarines sont estimées à partir d’échantillons régionaux d’observations quantitatives et qualitatives, provenant de sources multiples. Elles sont publiées en se fondant sur l’hypothèse que le reste de la saison ne connaîtra pas d’événements particuliers susceptibles d’affecter la récolte finale. Les dernières prévisions ont été arrêtées au 1er septembre, sur la base de données transmises à la fin d’août.