Dans un communiqué de presse diffusé le 9 juillet 2020, la FNSEA fait état de premières estimations de moissons « alarmantes ». « Les remontées du terrain confirment les chiffres diffusés par Agreste, et traduisent une situation extrêmement préoccupante », souligne le syndicat majoritaire, mettant en avant également le contexte climatique : difficultés de semis à l’automne, hiver très pluvieux, printemps sec…
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Baisse de surfaces et mauvais rendements
Toutes les grandes cultures seraient concernées par ces mauvais résultats, à commencer par les céréales. Le service statistique du ministère de l’Agriculture table en effet, dans ses dernières prévisions, sur une récolte de blé la deuxième plus faible en volume depuis 2004, après celle de 2016. En blé tendre et en orge, les pertes de rendement sont très importantes, de 20 à 30 % selon les régions.
Les oléagineux présentent également de fortes baisses de volumes, pour la troisième année consécutive, cumulées à une baisse très préoccupante des surfaces passant de 1,5 à 1,2 million d’hectares en un an.
Pour les betteraves, la situation est aussi compliquée avec des baisses de surface et des rendements attendus en baisse de 40 à 50 % en raison des fortes attaques de pucerons vecteur de la jaunisse.
Ces baisses de surfaces et de rendement mettent en péril, selon la FNSEA les industries de transformation des graines de colza par exemple, et l’approvisionnement en tourteaux pour l’alimentation animale. Même chose pour l’industrie du sucre en France.
Réaction urgente demandée
Face à cette situation « qui aura des conséquences dramatiques pour le revenu des agriculteurs », le bureau de la FNSEA demande une « réaction urgente pour remettre l’agriculture française sur les rails de la croissance et de la compétitivité. »
Le syndicat estime ainsi que le plan de relance est « une réelle opportunité pour s’engager dans cette voie. Le Gouvernement doit positionner l’agriculture et accompagner l’investissement, la recherche et l’innovation, par des moyens suffisants. »
Et de conclure : « Alors que la crise du Covid-19 a replacé l’enjeu de la souveraineté sur les besoins essentiels que sont la santé et l’alimentation, le Plan de relance économique ambitieux préparé par le gouvernement doit pleinement intégrer l’agriculture ».