« J’espère un rendement de 15 quintaux et une marge de 1 000 euros par hectare sur mes tournesols derrière jachère », explique Clément Gaudrée, salarié agricole dans l’exploitation agricole de son père à Pouançay, dans la Vienne.

 

Il a profité de la dérogation de l’Union européenne permettant de cultiver les jachères, afin de faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, pour en retourner 9,5 hectares. Ces dernières resteront comptabilisées en tant quel tel dans la déclaration Pac et rentreront bien dans les surfaces d’intérêt écologique (SIE).

 

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Les cours du tournesol, principale motivation

« Ces terres étaient en jachère car elles étaient très morcelées et de mauvaise qualité (groie superficielle à faible réserve utile). Mais face au cours du tournesol, on a finalement pris la décision de les retourner » explique Clément Gaudrée.

 

Le salarié agricole a la possibilité d’importer du digestat de méthanisation à moindre coût. « Sans cela, nous n’aurions peut-être pas implanté le tournesol », précise-t-il.

 

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1 000 euros de marge brute

Coté itinéraire technique, un broyage suivi d’un labour, suffiront à préparer la terre. Le semis se fera au semoir à céréales. Clément Gaudrée a choisi le tournesol car la réserve utile n’est pas suffisante pour le maïs.

 

Pour ce qui est des charges, il compte 75 euros pour la semence, 80 euros pour le désherbage et 65 euros pour le digestat (10 m² par hectare). Avec un tournesol à 800 euros la tonne, cela fait une marge brute de 1 000 euros par hectare.

 

À l’automne prochain, si les cours se maintiennent, ces parcelles seront peut-être implantées en blé.

 

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