Alors que perdure la sécheresse « la plus grave jamais enregistrée dans notre pays », les cultures d’été peinent de plus en plus.

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Dans son bulletin Céré’Obs, publié le 5 août 2022, FranceAgriMer a encore abaissé ses notations des conditions de culture du maïs : elles étaient considérées « bonnes à très bonnes » pour 63 % des parcelles le 1er août, contre 68 % la semaine d’avant.

Forte avance du stade floraison femelle

Le 1er août, 97 % des parcelles de maïs avaient atteint ou dépassé le stade floraison femelle. Cela représente une avance de 7 jours par rapport à la moyenne des cinq dernières années, et de 15 jours comparativement à l’an passé.

Dans sa note de conjoncture prévisionnelle d’août 2022, le ministère de l’Agriculture estime le rendement moyen du maïs à 86,7 q/ha, et une production de 12,7 millions de tonnes, en baisse de 18,5 % comparativement à 2021.

Selon Céré’Obs, 6 % des parcelles ont atteint le stade humidité du grain à 50 %. L’équipe Arvalis Centre/Île-de-France conseille, pour les situations qui le permettent, de maintenir l’irrigation jusqu’à 50 % d’humidité du grain (voire 45 % dans les sols les plus superficiels). « Ces apports permettront de sécuriser le remplissage du grain de maïs, et sont à adapter selon les pluies d’août et les évapotranspirations », indique l’institut technique.

Quelques cas de Rhizopus signalés sur tournesol dans le Sud

Comme le maïs, le tournesol est également en avance.

Dans une note le 1er août, Terres Inovia signale des « capitules nécrosées » qui apparaissant dans les parcelles à la faveur des chaleurs, dues à un champignon, Rhizopus.

Ce champignon « engendre une pourriture ou moisissure dite “chevelue”, indique l’institut. Sur tournesol, quatre espèces de Rhizopus ont été recensées. Elles provoquent une pourriture molle et humide au dos du capitule, tirant sur le rougeâtre. »

 

Les cas sont surtout observés dans le Sud-Ouest et sont vraisemblablement liés à un épisode pluvieux à la fin de juin. Pas d’inquiétude : « Présente de façon très sporadique, la nuisibilité de la maladie est considérée comme nulle en France », précise Terres Inovia.

Des pluies salvatrices

Certains chanceux ont bénéficié d’une denrée rare…

Ou bien d’un petit « rafraîchissement » avant le retour du beau temps.

Clap de fin pour la moisson du blé

Céré’Obs considère la moisson du blé tendre terminée depuis le 1er août 2022. La récolte s’est achevée avec une avance de 5 jours sur la moyenne des cinq dernières années et de 16 jours comparativement à 2021.

 

La moisson de l’orge de printemps était quant à elle presque finie, à 99 %.