Le manque d’eau et les températures élevées font des dégâts sur le maïs. « La culture est à floraison, elle souffre », commentait un opérateur des Hauts-de-France au début de la semaine. Selon le dernier bulletin Céré’Obs, paru le 29 juillet 2022, le 25 juillet 92 % des parcelles de maïs grain avaient atteint le stade de la floraison femelle.

Baisses de rendement à prévoir

« On s’inquiète car le coup de chaud peut faire baisser la fertilité des épis », a ajouté un opérateur en Champagne. Face à l’absence de pluies à venir, les prévisions de rendements sont revues à la baisse. « S’il n’y a pas d’eau au début d’août, il sera difficile de rattraper les pertes de rendements, affirme un technicien dans le Grand Est. On aura 20 q/ha de moins que l’an dernier. »

En Lorraine, le maïs a « un bon mois d’avance par rapport à d’habitude » et la récolte devrait commencer « avant le 15 août ». Céré’Obs fait état d’une avance de 7 jours comparativement à la moyenne des cinq dernières années, et de 15 jours par rapport à 2021.

 

Dans le Sud, les parcelles cultivées en sec sont à la peine. Celles qui sont irriguées s’en sortiront mieux, mais « même en vallée irriguée, je pense qu’il y aura des dégâts avec les fortes chaleurs », anticipe un technicien du sud de l’Aquitaine.

Ensilage précoce

Les éleveurs s’inquiètent pour le maïs ensilage. Dans le Nord, des parcelles ont cumulé des problèmes d’implantation avec la sécheresse. « Les quelques pluies n’ont pas suffi, explique un technicien d’une coopérative locale. Cela va être compliqué pour l’alimentation du bétail car les pâtures sont sèches. »

 

L’ensilage avait déjà débuté dans certains secteurs à la fin de la semaine dernière.

Fin de la moisson des céréales à paille

La moisson des céréales à paille de 2022 s’achève. Selon Céré’Obs, 95 % du blé tendre était récolté le 25 juillet, avec une avance de 16 jours par rapport à 2021 (et 5 jours comparativement à la moyenne des cinq dernières années). Il restait encore quelques parcelles dans les Hauts-de-France (84 % réalisé), Normandie (89 %) ou encore Bretagne (91 %).

Le récolte du blé dur était considérée terminée à cette date, tandis qu’il restait 8 % de l’orge de printemps à faucher (principalement dans les Hauts-de-France, en Lorraine et en Champagne-Ardenne).

 

Clap de fin, donc, qui provoque chez certain le « blues d’après moisson » :

Et d’autres profitent de quelques millimètres pour enchainer sur les semis de colza :