Depuis des décennies, les sélectionneurs de maïs exploitent un phénomène unique dans le monde végétal : le pollen d’une plante « mâle » déposé sur l’épi « femelle » déclenche une descendance qui ne porte que les caractères de la mère. Des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec le CNRS, l’ENS de Lyon, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et Limagrain, ont découvert le gène responsable de ce phénomène chez le maïs et l’ont baptisé « Not Like Dad » (en français « pas comme papa »), puisque l’information génétique du père ne se retrouve pas dans la descendance, explique l’Inra dans un communiqué du 22 février 2017.

Moyen de sélection des hybrides

Les sélectionneurs obtiennent ainsi des lignées « pures » en une seule génération, alors que ce processus nécessite normalement plusieurs années. Chez le maïs, ces lignées « pures » servent comme parents des hybrides, c’est-à-dire de plantes possédant des caractères d’intérêt agronomique sélectionnés, et de performance supérieure aux deux plantes parents.

 

Chez des espèces autres que le maïs, arriver au même résultat nécessite des systèmes de culture in vitro assez laborieux et coûteux. Cette découverte ouvre des pistes pour l’application à d’autres plantes, incluant des espèces, comme le tournesol, réfractaire à cette technique in vitro. « Cette découverte majeure ouvre des perspectives importantes dans la compréhension de la fécondation des plantes », se réjouit l’Inra.

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