Après avoir arraché des plants de colza, « environ soixante-dix » membres du collectif des « faucheurs volontaires » ont investi les locaux du groupe coopératif à Longvic (Côte-d’Or), où ils ont déversé des sacs de soja, selon Annick Bossu, un des membres du collectif. « Il n’y a plus d’OGM transgéniques cultivés en France depuis le moratoire, mais […]  sont désormais cultivés des OGM obtenus par mutagenèse », a dit Annick Bossu, estimant que ces derniers étaient « reconnus comme OGM par la directive européenne 2001-18, mais exclus de son champ d’application ».

Pas de dialogue possible

Frédéric Imbert, le directeur scientifique de la recherche et du développement de Dijon Céréales, a déploré « le refus de dialoguer » des manifestants, qui étaient « une cinquantaine », selon lui, et se trouvaient toujours sur le site de l’entreprise en fin de matinée. « Dijon Céréales respecte la réglementation ; on ne vend pas d’OGM et les plants en question ne sont pas classés OGM », a-t-il déclaré à l’AFP. « Les coopératives ne vivent pas de la vente de produits phytosanitaires. Notre objectif est au contraire de développer des techniques alternatives afin d’utiliser moins de produits chimiques. »

 

Dans un communiqué de presse publié le 29 novembre, la Confédération paysanne a apporté son soutien « à la neutralisation par les Faucheurs volontaires de deux plateformes d’essai de colza contenant des variétés rendues tolérantes aux herbicides (VrTH) issues de mutagénèse ». Le syndicat diffuse également le communiqué des « faucheurs volontaires. « Non au passage en force des OGM cachés et de leurs brevets. Oui à la préservation de nos systèmes agraires existants, de notre santé et de notre environnement. Oui à une alimentation choisie et de qualité », affirme ce dernier.

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