Le maïs consomme beaucoup d’eau, d’azote et de produits phytosanitaires, ses rendements stagnent, il est mal adapté au changement climatique, sa monoculture dégrade la fertilité des sols…
Autant d’idées reçues qui circulent souvent sur cette céréale, vue également comme le symbole de la mondialisation des échanges. Des conflits d’usage de l’eau ont parfois conduit à son abandon dans certaines zones. Elle est aussi au centre des débats sur les OGM depuis de nombreuses années. On lui reproche enfin sa taille, qui bouche l’horizon.
« Notre plante a énormément de qualités pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui, à commencer par notre souveraineté alimentaire et la lutte contre le changement climatique, défend Daniel Peyraube, président de l’AGPM, le syndicat français des maïsiculteurs. Mais elle subit beaucoup de préjugés. Nous devons les regarder en face et y répondre avec pédagogie. »
Le maïs présente en effet de solides atouts, parfois méconnus du grand public. Les producteurs peuvent s’appuyer sur des variétés hybrides grain et fourrage, de qualité et dont le progrès génétique ne faiblit pas. Il reçoit peu de produits phytosanitaires et possède une très bonne efficience pour l’eau et l’azote. La culture revêt aussi un rôle économique et social dans les territoires, notamment grâce à sa transformation en produits alimentaires ou en bioéthanol. Il participe ainsi à la chaîne de création de valeur du poulet label, du lait ou encore du canard gras, au-delà des seuls hectares implantés.
Isabelle Escoffier
et Justine Papin
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