« Le recours a été déposé concernant le Finistère, et il est en cours concernant les trois autres départements », a précisé à l’AFP Dominique Le Goux, en charge du dossier « pesticides » au sein de l’association Eau et Rivières de Bretagne. Cette dernière a déposé, devant le tribunal administratif, des recours pour annuler, en Bretagne, les dérogations accordées afin de réduire les zones de non-traitement autour des habitations.

Les dérogations des préfets en ligne de mire

« En pleine crise sanitaire du coronavirus, sans aucune concertation publique ni aucune concertation avec les associations environnementales et associations d’usagers, les préfets des quatre départements bretons viennent de réduire la limite d’épandage des pesticides à trois ou cinq mètres des maisons et des jardins », dénonce Eau et Rivières de Bretagne.

 

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Selon l’arrêté gouvernemental « pesticides » du 27 décembre dernier, jugé insuffisant par les associations environnementales, les distances de sécurité minimales pour la pulvérisation des pesticides à proximité des lieux habités avaient été fixées à cinq mètres pour les cultures basses, type maraîchage, et à dix mètres pour les cultures hautes, type maïs ou verger.

 

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Vingt-cinq préfets réduisent les distances

Depuis, vingt-cinq préfets, dont les quatre de Bretagne, ont autorisé les agriculteurs à réduire ces distances à trois mètres pour les cultures basses et cinq mètres pour les cultures hautes.

 

Le 23 avril 2020, neuf ONG, dont Eau et Rivières, avaient déjà déposé deux recours devant le Conseil d’État contre les dérogations accordées au début d’avril 2020 par des préfets.

 

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Mardi 5 mai 2020, le collectif des maires anti-pesticides a saisi, lui aussi, le Conseil d’État pour demander la suspension en urgence de l’arrêté du 27 décembre 2019 fixant les distances minimales – réduites depuis par certains préfets — avançant un « lien probable » entre épandage et propagation du nouveau coronavirus. L’audience de référé est prévue le 12 mai 2020.

 

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