« S'assurer que tout fonctionne bien après la mise en route »
Dans ce dernier épisode, Jacques-Pierre et Mauritz Quaak, agriculteurs dans la Seine-et-Marne, achèvent le chantier : leur installation solaire produit de l'électricité.
Ça tourne ! Le feuilleton commencé durant l'été de l'année 2008 a pris fin le 10 février 2010. Depuis cette date, l'installation des frères Quaak injecte de l'électricité dans le réseau.
Un passage dans le local des onduleurs permet de le constater : leurs compteurs affichent les premiers kilowattheures produits.
« Le local est assez aéré pour évacuer la chaleur, note Mauritz. Les onduleurs sont espacés les uns des autres de 65 cm sur la hauteur et de 30 cm sur les côtés. »
Le raccordement, si compliqué à obtenir d'ErDF d'un point de vue administratif, n'a duré qu'une heure.
Le technicien d'ErDF a ensuite expliqué à Jacques-Pierre et Mauritz le fonctionnement du compteur.
L'installation terminée, les deux associés procèdent à un état des lieux avec les employés de Sunnco. Une démarche similaire avait été menée avant les travaux.
« Il s'agit de constater avec eux les dégâts éventuels causés durant le chantier, explique Mauritz. Cela permettra de garder saines nos relations à venir. »
L'installateur s'est chargé des démarches pour que la toiture solaire de la ferme obtienne l'attestation de conformité aux règles de sécurité en vigueur (obligatoire pour les installations inférieures à 250 kWc), attribuée par le Consuel.
Gérer le quotidien
Satisfaits du résultat, les frères tirent déjà des enseignements de la mise en place de l'installation.
« Les panneaux constituent un paramètre à prendre en compte dans l'évolution de l'exploitation, commente Mauritz. A titre d'exemple, une partie couvre les équipements de stockage et de tri des grains. Cela nous impose d'installer un cyclone en lieu et place de la sortie des poussières de triage. Il faut donc réfléchir à l'affectation future d'un bâtiment avant d'y envisager une toiture solaire. »
Il ne faut pas non plus prévoir de construire des ouvrages dont l'ombre porterait sur les modules. Les désagréments viennent aussi du ciel. Constatant des fientes d'oiseaux sur des panneaux, Mauritz prévoit d'ériger des effaroucheurs pour éloigner les volatiles.
Pour l'instant, il surveille le fonctionnement de l'installation depuis son ordinateur, onduleur par onduleur. Si un paramètre dépasse un seuil d'erreur défini par l'agriculteur, le logiciel lui envoie une alerte par mail.
L'investissement s'élève à 1,25 million d'euros, financé à 100 % par un emprunt. Les frères paieront des frais annuels d'assurance (3.500 €), de lavage (1.000 €) et de frais d'utilisation du réseau ErDF (1.500 €).
Les recettes annuelles prévisionnelles de 127.000 € devraient rentabiliser l'installation en treize ans et demi.
Calendrier• Janvier 2010 - Fin de la pose des modules et des câbles - Contrat d'accès au réseau public - Installation attestée conforme aux normes de sécurité par le Consuel - Branchements en vue du raccordement • Février 2010 : mise en service |
FICHE TECHNIQUE Deux bâtiments à couvrir• Grand bâtiment (stabulation et stockage de grains) - deux parties : 140 + 21 kWc (918 modules sur 1 230 m²) + projet de couverture de la casquette de stabulation - 35 kWc (195 modules sur 258 m²) • Petit bâtiment (stockage) : 51 kWc (294 modules sur 445 m²) • Puissance totale du projet : 247 kWc • Tarif prévu : 0,602 €/kWh |
Retrouvez les autres épisodes de la saga des frères Quaak :
• Episode 1 – Les frères Quaak expliquent le montage de leur dossier photovoltaïque
• Episode 2 – Les Quaak ont établi des règles strictes durant le chantier