Dossier Pöttinger Top 762 C : C’est du lourd !
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L’andaineur autrichien embarque treize bras par rotor afin de réduire la vitesse de rotation. Cette machine bien pensée est aussi la plus lourde du test.
Avec le Top 762 C, Pöttinger fait dans le costaud et c’est une armoire normande qui trône dans la cour de la ferme. Pourtant, cet andaineur se situe seulement dans le milieu de la gamme du constructeur autrichien, pour les modèles à doubles rotors et andain central.
Châssis et cinématique
Sur la balance, le Top 762 C assume ses 3 500 kg, le poids le plus élevé du test. Il faut dire que Pöttinger n’a pas lésiné sur l’épaisseur de l’acier et la taille de la poutre, de 150 × 250. Une partie des éléments est en fonte. Du côté de la cinématique, l’arbre à cardan placé sous la poutre principale est directement accessible. Après le boîtier de renvoi d’angle, les arbres d’entraînement des rotors sont protégés à l’intérieur de chaque bras.
Rotors
Comme l’ensemble de la gamme d’andaineurs Pöttinger, notre Top 762 C est équipé d’un rotor TopTech Plus. Ce qui nous frappe tout de suite, c’est le grand nombre de bras. Le constructeur autrichien opte pour 13 éléments, lorsque la plupart des concurrents n’en montent que onze ou douze. Son objectif est de diminuer la vitesse de rotation. Le rotor est entièrement protégé et doté de cames de grand diamètre. En cas d’avarie, il faut démonter deux boulons pour extraire le bras et son galet du chemin de cames. Les bras sont droits, tout comme les dents. Ils possèdent un profil cardanique qui reporte l’effort sur toute la longueur du tube et non pas sur la seule goupille qui fixe le bras au porte-bras. Cette dernière ne sert que de sécurité. Les dents sont montées autour du tube, avec un support boulonné. En bout de bras, un capuchon en plastique joue le rôle de dispositif antiperte en cas de casse. Le rotor est monté sur un essieu balancier avec cinq roues fixes. Pöttinger a opté pour des roues non pivotantes, afin de s’approcher au plus près des dents.
Réglages
Sur le Top, nous pouvons modifier l’angle d’attaque des dents en déplaçant un excentrique au niveau des roues, une opération un peu compliquée. La hauteur de travail se règle au moyen d’une manivelle qui agit sur une crémaillère. Le support de manivelle indique dans quel sens il faut tourner pour monter ou descendre les dents. Une graduation précise placée sous le rotor facilite le report du réglage de l’autre côté.
Au travail
Arrivés sur la parcelle, nous déplions l’andaineur en tirant une cordelette qui déverrouille la sécurité. Nous choisissons ensuite la largeur de travail grâce à un réglage hydraulique. Nous pouvons travailler entre 6,87 et 7,45 m. Notre Top est équipé de la roue de jauge Multitast, disponible en option. Développée pour les parcelles accidentées, cette roue placée à l’avant augmente la taille du triangle d’appui, et donc la stabilité du rotor. Le réglage de sa hauteur de travail s’effectue avec une broche déplacée dans des trous. Il nécessite d’être réalisé avec finesse car la roue doit faire son travail sans soulever le châssis. Notre Top réalise un bon travail. Le relevage en fourrière est suffisamment haut pour passer l’andain sans le ratisser, et un repère jaune sur la tête d’attelage nous prévient lorsque le braquage est trop court. Il est possible de relever l’un des rotors à 45° pour faire les bordures, grâce à un boîtier électrique en cabine.
Entretien et remisage
Nous rectifions la synchronisation du repliage des deux bras grâce à une vanne de régulation de débit. Pour atteindre la hauteur de transport, nous démontons les trois bras et les plaçons sur un support au niveau de l’essieu et une protection en plastique s’insère sur le porte-bras. Enfin, la grosse béquille se replie sans les mains, juste avec le poids du corps.
Qualité de finition.
Travail de la roue MultiTast.
Profil des bras avec répartition des contraintes.
Poids élevé.
Bride sur les garde-corps.
Réglage de l’inclinaison de l’essieu.