Si, en 2014, l’Océanie avait privilégié ses clients asiatiques, laissant le champ libre sur le marché européen, ça n’est pas le cas cette année. La Nouvelle-Zélande revient même en force. Sur les six premiers mois, ses exportations vers l’Union européenne bondissent de 12 %, tandis que celles vers la Chine décrochent de 24 %. Au total, les Kiwis voient leurs ventes à l’étranger reculer de 4 % et les Australiens de 5 % sur les neuf premiers mois de l’année.
Par effet de ricochet, le Royaume-Uni réoriente ses envois, notamment vers l’Hexagone. La hausse est de 3 %, tandis que les ventes de l’Irlande vers la France dégringolent de 12 %.
Selon FranceAgriMer, en vif comme en viande, les importations françaises se replient. En cumul sur six mois, les achats extérieurs de viande ovine et caprine totalisent 49 200 tec, soit 7 % de moins qu’en 2014. A la même période, les importations d’animaux vivants chutent de 142 800 têtes, soit 22 %.
Les abattages d’agneaux reculent sur les sept premiers mois de l’année de 2 % en volume et 3,2 % en tête. Ces chiffres traduisent une hausse du poids. Même tendance pour les ovins de réforme, avec un recul de 0,8 % en volume et 3 % en tête, soit 324 000 animaux de moins. Au global, ce recul des abattages d’ovins affiche 3 %.
La consommation ne se porte pas bien. Selon le panel Kantar, c’est-à-dire le panel de consommateurs, elle recule de 10 %. Quant à la consommation par bilan incluant la grande distribution et la restauration hors foyer, elle affiche un recul de 5 %. Néanmoins, les tarifs se maintiennent.