JCB Groundhog 4 × 4
Le flegme britannique
Le Groundhog est doté d'une suspension de haut de gamme et d'une plate-forme conviviale. Son variateur patine dès les premières difficultés.
Arrivé récemment sur le marché du SSV, JCB présente la seconde version de son Groundhog construit en Grande-Bretagne.
Impression d'ensemble
Avec son look de véhicule spacial et un design moderne, le Groundhog ne laisse pas indifférent. Certains composants sont hérités des chargeurs JCB.
Cependant, le plastique est un peu trop omniprésent pour un véhicule agricole. La finition laisse à désirer et on aperçoit des fils électriques et des câbles mal protégés.
Châssis et suspension
La suspension est le point fort du JCB. L'avant reste standard avec un système MacPherson. A l'arrière, JCB a opté pour une suspension indépendante à bras de traction placé derrière le siège. Un ressort à déformation variable complète l'arsenal.
Moteur et transmission
La puissance est fournie par un Lombardini de 3 cylindres de 1.028 cm3. La transmission à variateur fait appel à une courroie placée au centre du châssis.
Freins
Les freins à disque sont efficaces et arrêtent le Groundhog rapidement si nécessaire. En revanche, le frein du moteur est quasi inexistant.
Cabine
Oreilles sensibles s'abstenir! Dès que le chauffeur tourne la clé de contact, un bip strident retentit. Une fois que le moteur tourne, il couvre tous les bruits, avec un son proche de celui d'un concert de batterie de cuisine. Au ralenti, le JCB atteint 74,5 dB(A) et il est l'un des plus bruyants à pleine puissance, avec 87,6 dB(A).
Le siège baquet est réglable et confortable. Sur le tableau de bord, on ne trouve ni compteur de vitesse, ni jauge à essence. En revanche, la série d'interrupteurs électriques rappelle celle des chargeurs JCB et donne une impression de modernité. Dommage que la commande de bennage se situe au milieu des boutons de phares.
Conduite
Bien que sa direction soit plus dure que les autres modèles, le Groundhog se conduit facilement à vitesse modérée. Les problèmes surgissent à grande vitesse puisqu'il a tendance à se promener tout seul et qu'il faut compenser en permanence.
Pour le franchissement, il est difficile de passer en 4 roues et surtout de bloquer le différentiel avec un levier à verrouillage. En côte, le variateur a une fâcheuse tendance à patiner très rapidement. Pas la peine d'espérer grimper les collines en vitesse haute (H), le JCB peine déjà bien assez avec la petite (L).
A pleine charge, le chauffeur a le temps d'admirer le paysage car il doit s'arrêter fréquemment pour que la courroie reprenne de l'adhérence. Conséquence logique, le Groundhog a mis deux fois plus de temps que ses concurrents à gravir la côte.
1. Suspension. La suspension indépendante à l'arrière est basée sur un ressort à déformation variable.
2. Moderne. Le poste de conduite est dépouillé grâce à de nombreuses commandes électriques.
3. Rude. Les leviers de pont et de différentiel sont difficiles à manipuler.
FICHE Prix : 12.200 € Moteur : 26 ch Transmission : variateur à courroie Capacité de charge : 500 kg Capacité de traction : 500 kg Bruit : 74,5 dB au ralenti, 87,6 à pleine puissance Temps sur le parcours plat : 53 secondes (2e) Temps sur le parcours en côte : 2,03 minutes (5e) |
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