Installés depuis 2008 dans la Sarthe, Guillaume Lécureur et sa compagne cultivent sur 230 ha du blé, des betteraves sucrières, du maïs grain, du pois de printemps et de la luzerne porte-graine. Ils possèdent également deux ateliers de volailles Loué. En système simplifié et depuis peu à l’essai sur le semis direct, la compréhension du fonctionnement du sol est un sujet qui les intéresse depuis plusieurs années. « Selon moi, les analyses physico-chimiques ne renseignent pas suffisamment sur la vie biologique du sol », souligne Guillaume Lécureur. Ce dernier a donc intégré, avec d’autres agriculteurs, le projet Consol (lire l’encadré). « Pour le suivi, j’ai choisi une parcelle reprise depuis peu, pour savoir comment elle se situe et quel travail il sera nécessaire d’engager », explique l’agriculteur.

Ses résultats pour la campagne 2018 ont conclu à un fonctionnement correct de la parcelle, mais qui peut se révéler instable en cas d’aléas (faible nombre d’espèces différentes de champignons).

Manque d’apports organiques

« Ceci peut s’expliquer par les pratiques historiques sur la parcelle, en labour, sans couverts et avec une fertilisation exclusivement minérale. Par ailleurs et à l’échelle de mon exploitation, je ne pense pas réaliser suffisamment d’apports organiques », estime Guillaume Lécureur. En effet, les fumiers de volailles produits sur l’exploitation ne suffisent pas aux 230 ha de cultures, et il est difficile selon lui de trouver des vendeurs auprès des voisins, qui utilisent la totalité de leurs effluents pour leurs propres cultures. Le compost de déchets verts, lui aussi envisagé, s’est révélé pour son exploitation d’une logistique trop contraignante.

Guillaume Lécureur agit donc sur la réduction du travail du sol et les couverts végétaux pour améliorer son système.

Réussir les couverts végétaux

« Je réalise un mélange de moutarde blanche et brune, phacélie, trèfle, radis fourrager et, cette année, de féverole, grâce à l’achat d’un semoir de semis direct en Cuma (1). Je cherche à l’implanter le plus tôt possible pour maximiser les chances de réussite. »

(1) Coopérative d’utilisation de matériel agricole.

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