Les instituts techniques et les firmes (Bayer, BASF, Syngenta…) proposent de nombreux OAD, payants ou gratuits. À chaque fois qu’un agriculteur utilise l’un de ces assistants numériques, il est contraint de renseigner toutes ses informations, qu’elles soient parcellaires ou sur le troupeau. De plus, il faut appréhender chaque logiciel, ce qui peut représenter un obstacle pour les exploitants qui ne sont pas très à l’aise avec l’outil informatique. Afin de simplifier ces opérations et de démocratiser l’usage des OAD, les éditeurs de logiciels agricoles les intègrent directement dans leur offre.

Une place de marché

Chez Isagri, le logiciel parcellaire Geofolia accueille ainsi une place de marché d’OAD français développés en collaboration avec des instituts et entreprises français. À partir de son environnement familier Geofolia, l’agriculteur peut accéder à l’outil de son choix et s’y abonner. Il suffit de cliquer sur l’icône portail OAD, dans la liste des menus. La liste des outils disponibles s’affiche et l’exploitant sélectionne alors celui qu’il souhaite utiliser. Toutes les données parcellaires enregistrées dans Geofolia sont alors automatiquement transférées dans l’OAD, ce qui représente un gain de temps important et réduit le risque d’erreur. Trois types d’OAD sont pour le moment proposés dans l’écosystème Geofolia. Les plus utilisés sont les OAD « fertilisation » avec plusieurs possibilités, dont Fertiweb d’Arvalis et Spotifarm de Promize. Avec cette dernière, Geofolia offre la possibilité de créer des cartes de modulations intraparcellaires à partir des cartes d’indice de végétation. De son côté, Smag propose aussi d’accéder aux OAD depuis ses logiciels Smag Farmer et Smag Expert. Sa place de marché intègre notamment la télédétection avec Farmstar et Wanaka. Enfin, le logiciel de gestion parcellaire des chambres d’agriculture, MesParcelles, intègre ses propres OAD dont l’outil Ferti pour piloter la fertilisation azotée. Un conseiller de la chambre épaule l’agriculteur dans l’interprétation des cartes.

La protection des cultures de A à Z

Le second type d’OAD concerne les maladies, afin de déclencher les traitements au bon moment. Il s’agit notamment de Previ-Lis et de Mileos. Depuis son application Smartphone Geofolia, l’exploitant surveille l’arrivée des contaminations sur chaque parcelle, consulte les dates de traitements optimales, informe des traitements réalisés sur ses parcelles, et vérifie également la conformité réglementaire du traitement (dose, mélange, date…). Ainsi, toutes les opérations liées à la protection des cultures, depuis la décision de déclenchement du traitement jusqu’à son enregistrement pour la traçabilité et les contrôles réglementaires, sont effectués sur la même interface. L’OAD fonctionne sur blé tendre, blé dur et orge et sur des maladies majeures : septoriose, fusariose, rouille jaune, rouille brune, piétin, rhyncho­sporiose, helminthosporiose.

Enfin, Geofolia intègre les prévisions de stade, en liaison avec la station météo connectée Météus. De son côté, Smag gère le risque maladie en liaison avec Xarvio de BASF et Avizio (fongicides sur blé) de Syngenta. Comme chez son concurrent, les informations parcellaires et les traitements en saison sont transférés directement dans l’OAD, afin d’éviter une saisie supplémentaire. De même, les préconisations de traitement de Xarvio Field Manager sont transmises directement aux parcelles concernées sur le logiciel Smag Farmer. Le conseil est validé dans le logiciel, afin de générer automatiquement une intervention dans le calendrier cultural.

Comme pour la fertilisation, MesParcelles s’interface avec un outil développé par les chambres d’agriculture : Optiprotect. Les données parcellaires issues de MesParcelles sont croisées avec les données climatiques issues du réseau des stations Météo France. Le logiciel utilise ensuite un modèle d’Arvalis pour prédire les stades du blé et le risque de maladie.

Vers davantage d’OAD

Les nouveaux venus dans le domaine du logiciel de gestion parcellaire se mettent aussi à intégrer des OAD. C’est le cas de 365 Farmnet qui s’interface aussi bien avec des modules de télématiques de Claas, l’OAD de calcul de la pression optimale des pneumatiques Michelin, le plan de fumure d’Arvalis ou le logiciel de gestion des données issues du robot de traite GEA. Les OAD sont présentés sous forme de modules à télécharger, à l’image de l’Apple Store ou de Google Play. Et MyEasyFarm se lance dans les domaines peu explorés telle l’agrégation des données pour le label bas carbone.

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