Développement informatique, internet et objets connectés ont fait prendre un virage numérique aux outils d’aide à la décision. Ils intègrent désormais un volet collaboratif, de l’interactivité, des possibilités de visualisation, voire de l’intelligence artificielle. Les OAD répondent à deux grands types de décisions : stratégiques et tactiques. Les premières correspondent à des objectifs sur le long terme, par exemple des achats de terre, un investissement dans du matériel agricole, le choix des assolements et des variétés. De leur côté, les décisions tactiques sont celles qui pilotent la production sur une échelle de temps courte. Elles correspondent généralement à des opérations techniques, comme le déclenchement des traitements fongicides, le pilotage de l’azote ou encore le pâturage.

L’informatique incontournable

Pour Emmanuelle Goudain, chef du service des innovations digitales d’Arvalis, « les OAD permettent d’analyser rapidement des informations, afin de prendre une décision a priori la plus adaptée à un instant donné. Pour ces outils, la partie émergée de l’iceberg est le support de saisie et de visualisation, généralement le smartphone ou le PC. Ces appareils sont indispensables pour utiliser un OAD tactique. » Derrière, la partie moins visible est le modèle. Il s’agit d’une représentation simplifiée de la réalité, formalisée par une relation mathématique. Le rôle du modèle est de prédire un événement et de se projeter dans les semaines à venir. La tendance actuelle est au développement de modèles liés à l’intelligence artificielle, mais d’autres solutions, plus anciennes et statistiques, ont également fait leurs preuves.

Récupérer des données

Le fonctionnement de l’OAD est aussi dépendant des données. « Elles interviennent à deux niveaux, précise Emmanuelle Goudain. Le premier permet de développer et valider le modèle prédictif. Nous avons besoin de données fiables et vérifiées pour construire le modèle. Le second niveau intervient en cours de campagne, où pour utiliser un OAD sur l’exploitation il faut lui fournir des informations. » Tout cela repose sur des infrastructures informatiques qui font en sorte que tout communique correctement.

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