Commercialiser ses animaux sans la contrainte de les apporter sur le marché. Si l’idée peut paraître utopique, les foirails de Sancoins (Cher), Moulins-Engilbert (Nièvre) et Châteaumeillant (Cher) en ont pourtant fait une réalité depuis 2017. « Ces ventes ont débuté avec des bovins maigres. Nous avons commercialisé 150 animaux la première année et nous en sommes à environ 600 aujourd’hui, retrace Jérôme Chartron, chef des ventes au cadran de Châteaumeillant. Le principe est simple : nous nous rendons sur l’exploitation vendeuse pour y filmer les bêtes. La vidéo est ensuite envoyée aux acheteurs le vendredi, en vue du marché du lundi. »

Pour bénéficier de ce service, les apporteurs doivent proposer des lots supérieurs à 20 animaux. Les frais et les conditions de vente sont identiques au marché physique. « On retrouve sensiblement les mêmes prix que pour les sujets présents au cadran, poursuit Jérôme Chartron. La vidéo ne vient pas en concurrence du marché physique. Nous la voyons au contraire comme un complément. Cela permet notamment aux acheteurs de libérer de la place dans leurs camions pour acheter des animaux sur place. »

Débuts en bovins gras

Au mois d’avril dernier, le cadran de Châteaumeillant a organisé sa première vente vidéo de bovins gras. « Un lot de vaches et un autre de taurillons ont été commercialisés, rapporte Charles Duchier, président du marché. Une autre vente sera mise en place avant la fin du printemps. »

Suivant le même principe qu’en bovins maigres, la vidéo est envoyée aux acheteurs en vue de la vente du lundi. « Le délai d’enlèvement des animaux est en revanche de deux semaines, contre sept jours pour les bovins maigres, précise Jérôme Chartron. Les lots étant de taille importante, cela donne de la souplesse aux abatteurs pour programmer leurs entrées. »

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