Présenté à Genêve le jeudi 8 août 2019, ce rapport décrit les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité et la menace qui pèse sur la sécurité alimentaire mondiale. Il place les sols au cœur des solutions qui peuvent être apportées rapidement, à condition de repenser à la fois l’usage qui en est fait et notre système alimentaire dans sa globalité. La FNSEA a salué la préconisation des experts en faveur « d’une agriculture diversifiée, territoriale, et à taille humaine » dans un communiqué. Le syndicat y a retrouvé « les caractères fondamentaux de l’agriculture » qu’il « défend depuis toujours ».
« Plutôt un plébiscite pour l’agriculture à la française »
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a même été plus loin au micro de RTL ce vendredi. Elle juge ce rapport comme « plutôt un plébiscite pour l’agriculture à la française ». L’éleveuse du Maine-et-Loire a rappelé que l’agriculture française a été classée pour la troisième année consécutive comme « le modèle le plus durable au monde » selon le journal britannique « The Economist » en décembre dernier.
Même si la Coordination rurale a déploré dans un communiqué que ce rapport ne mentionnait « à aucun moment les relations entre le changement climatique et les défaillances du système économique à la base du commerce international », elle y a vu la reconnaissance de son travail. « La CR salue le fait que le groupe de chercheurs […] se penche sur la question de la vie du sol, ce que notre syndicat fait depuis plus de vingt ans […] via notamment le Festival du non-labour et semis direct et son engagement pour l’agriculture de conservation et les techniques cultures simplifiées, a expliqué le syndicat. Ce rapport prouve ainsi que la CR est dans le vrai en défendant le modèle d’agriculture familiale qui fait la virtuosité de l’agriculture française. »
Des louanges que ne partage pas Greenpeace France. Pour l’organisation, « Le Giec confirme l’urgence de transformer radicalement notre système agricole et alimentaire ». Greenpeace pointe particulièrement du doigt « les importations en France de soja issu de la déforestation et destiné à l’alimentation animale, ou en développant l’offre de repas végétariens dans la restauration collective ».
Du côté du Gouvernement, ce rapport et les conséquences du changement climatique qu’il décrit ne font que confirmer le travail qu’il a engagé. Dans un communiqué, Didier Guillaume explique que le ministère de l’Agriculture « soutient la transition vers l’agro-écologie et une bio-économie plus résiliente, travaille activement à la reconquête des sols, en luttant contre leur artificialisation mais aussi en privilégiant leur fertilité pour la production végétale ».
Après nous avoir servi le CETA et le MERCOSUR,
force est de constaté que notre modèle est aux antipodes des contrées avec lesquelles
on nous impose le libre échange. " juste pour relever les incohérences ! "
Maintenant , Il ne suffit pas d'en parler mais il va falloir de vrais soutiens pour poursuivre la transition
agro-écologique inéluctable.
Comme toujours, dommage, Greenpeace MRLANGe -les importations de soja (brésilien sur déforestation) qu' dont la culture serait bénéfique en France (diversification) - les régimes végétariens à maximiser, oubliant l'intérêt des ruminants exploitant les prairies bénéfiques pour les sols, un raisonnement tronqué !!