Alors que les abattoirs reprennent progressivement leur activité, une réunion pour les producteurs de volailles et palmipèdes s’est tenue vendredi 1er septembre à Hagetmau, dans les Landes.
Représentants des services de l’État, interprofession et scientifiques ont insisté sur l’importance du plan de biosécurité entrant en vigueur le jour même. Ils ont martelé qu’il y aura des alertes cet automne et que, pour la survie de la filière, les nouvelles règles doivent être appliquées par tous.
« Chacun doit changer sa façon de fonctionner, y compris les vétérinaires, a précisé Jean-Luc Guérin, professeur à l’école nationale vétérinaire de Toulouse. L’enjeu est de placer la barre haute sur le long terme, même si le risque est hypothétique. »
« Il n’y aura aucune dérogation de la part de l’État, a insisté Frédéric Perissat, préfet des Landes. Les procédures seront appliquées avec la même rigueur à tous les maillons, dans les Landes, le Gers ou les Pyrénées-Atlantiques. » Mais tous les éleveurs ne sont pas prêts et, dans la salle, le public était virulent pour diverses raisons, comme le manque en canetons ou le non-versement des indemnités.
Compensations financières
Christophe Barrailh, président du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras), a énuméré les problèmes liés aux compensations financières : le solde de l’épisode de 2016 (versé avant la fin du mois) qui fait émerger des cas particuliers, les dossiers de l’épisode de 2017 en cours, la prise en compte des pertes d’exploitation subies au-delà du 29 mai ou encore, l’aide pour l’aval de la filière validée par la Commission européenne, mais sans concrétisation.
« Les exigences sanitaires, qui sacrifient une économie régionale pour préserver une nation, doivent être compensées intégralement », a-t-il déclaré. Et il a souhaité que la banque de données avicoles devienne une mesure nationale obligatoire.
Selon le Cifog, la pleine capacité de production doit être atteinte à la mi-octobre, mais certainement pas au même rythme que 2016 puisque les structures d’élevage vont évoluer en fonction de la situation de risque. La filière appréhende le mois de novembre.