Il ne faut pas attendre que le plan de relance bouleverse tout. Stéphane Sanchez, directeur de la FNSEA du grand Bassin parisien, estime que c’est bien que l’agriculture soit partie prenante du plan de relance, « cela peut aider certaines filières mais cela ne va pas révolutionner la situation de l’agriculture », a-t-il déclaré lors d’un webinaire organisé par le groupe de travail sur la santé et l’environnement « Oui à l’innovation ! » le 2 décembre 2020.
> À lire aussi : Plan de relance, 455 millions d’euros débloqués d’ici à 2021 (25/11/20)
Alors quelle ambition pour l’agriculture française ? « La problématique essentielle pour que l’agriculture regagne de la plus-value est la question de l’entrée de gamme, considère Stéphane Sanchez. Et la montée en gamme ne prévaut que si le consommateur est prêt à payer plus. » Stéphane Sanchez estime que les produits français pourraient être compétitifs sur « une entrée de gamme de proximité ».
Messages contradictoires
La place de l’agriculture n’est pas claire dans la stratégie gouvernementale. Daniel Sauvaitre, le président de l’Association nationale pommes poires, regrette trop de contradictions entre le discours du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, qu’il reconnaît « précis » et « technique », et le discours du gouvernement.
« On ne peut pas avoir une vraie envie d’agir forte et n’avoir pour message que de la transition agroécologique, argumente-t-il. Les contradictions idéologiques sont trop fortes et nous sommes trop soumis à la concurrence. » Pour lui, toutes les exploitations sont dans une dynamique de transition depuis longtemps.