Marion Cassagnou, consultante et analyste chez Agritel, explique pourquoi la sécheresse de cet été n’a pas conduit à une diminution de la production de lait, et quels sont les facteurs à surveiller dans les prochains mois.
Avec la sécheresse que de nombreux pays ont traversé cet été, la production européenne était prévue en baisse. Mais la chute attendue n’a pas eu lieu. Pour Marion Cassagnou, consultante et analyste chez Agritel, « le maintien de la production laitière peut être attribué à des investissements en fourrages, et à de nouveaux systèmes de bâtiment ». Aussi, les prix montent plus lentement qu’on aurait pu l’attendre.
Alors qui mène la danse ? « Il faut se tourner du côté des produits laitiers en général, explique Marion Cassagnou. La Nouvelle-Zélande, grande exportatrice de beurre, a fait une bonne saison et tire donc les prix vers le bas. »
« Dans les mois à venir, prévient l’analyste, il faudra bien suivre la météo et la reprise des prairies au printemps. » En cas de conditions difficiles, et de déficit renouvelé de fourrages, la production pourrait ainsi finir par chuter pour de bon, entraînant une remontée des prix.